15 septembre 2016

L’heure de vérité est proche


L’heure de vérité approche – et même les oligarques le savent. Elle s’approche de jour en jour. Non, je ne joue pas avec les mots. Ni même avec vos sensibilités. En revanche, parce que notre situation ne cesse plus de s’aggraver depuis longtemps, et notamment depuis le creux du marché des actions de 2009, il est nécessaire d’en parler aujourd’hui. L’heure de vérité approche. Elle s’approche de jour en jour. C’est aussi simple que cela, que vous l’acceptiez ou non. Et elle approche pour toutes les raisons que nous discutons chaque semaine, et sur lesquelles nous reviendrons aujourd’hui.

Comme mes lecteurs le savent certainement, il y a déjà quelques années, j’ai mentionné le caractère inévitable d’un profond processus de décentralisation, qui mettra fin aux plans omniprésents de globalisation des élites du monde, qui s’accélèrent aujourd’hui en parallèle à la déstabilisation des économies, à mesure que la planification centralisée continue de détruire l’économie globale, d’appauvrir les masses et d’exacerber les inégalités de revenus et de richesses. Le processus continue de s’accélérer. Là où l’économie et les marchés se désintègrent, bien qu’un fin voile de normalité soit encore présent et continue d’être maintenu par la stabilité des prix, la situation devrait changer d’ici ces prochains mois.

L’année prochaine sera une année supplémentaire se terminant en 7 à s’inscrire dans les livres d’histoire comme point de pivot vers la volatilité qui caractérise les vulgarités associées à l’expérience humaine – et notre dédain flagrant pour les sept péchés capitaux. Les marchés et l’économie sont soutenus par le désir du statu quo de maintenir un semblant de stabilité à l’approche des élections présidentielles aux Etats-Unis, parce qu’il s’inquiète notamment de l’apport d’un grand changement par le vote populaire, si c’est vraiment là ce que représente Donald Trump. Parce que les globalistes s’opposeront évidemment à Trump s’il gagnait les élections – et parce que les bureaucrates suivront leur exemple.

Mais au final, peu importe qui gagnera, comme nous avons déjà pu l’entendre la semaine dernière. La compétition globale pour les ressources est tout ce qui importe encore aujourd’hui. A mesure que se développera ce processus, qui ne fera qu’accélérer la dé-globalisation et le déclin du niveau de vie des Américains (et du reste du monde), alors que les planificateurs centraux et les élitistes tenteront de faire face à leur perte de pouvoir en optant une fois de plus pour la guerre, la localisation l’emportera sur l’échelle macro d’aujourd’hui. Schumaker, qui a vu tout ça venir, était bien en avance sur son temps. Il a imaginé un ordre plus naturel pour la condition humaine. Il était un génie, comme nous l’avons déjà vu il y a huit ans, ou encore ici et là.

Il nous faut maintenant nous demander si les marchés et le système s’effondreront à nouveau pour renaître de leurs cendres, comme ils l’ont fait par le passé. Pourquoi les choses seraient différentes aujourd’hui ? Pourquoi ne pas repousser l’heure de vérité au lendemain, une fois de plus ? C’est une très bonne question. La réponse bien entendu se trouve dans le coût de la monnaie – elle n’en a aujourd’hui plus aucun, c’est pourquoi les autorités centralisées la distribuent désormais gratuitement (au travers des taux zéro, négatifs, etc.). Malheureusement, cette condition n’empêchera pas les banquiers centraux de faire fondre le système au travers d’un évènement quasi-hyperinflationniste (un certain degré d’hyperinflation), comme le prouve la courbe inversée des rendements – une preuve que l’économie des Etats-Unis est bel et bien en récession.

Le pouvoir ne cesse jamais de corrompre. C’est pourquoi nous ne pourrons jamais avoir quelqu’un, à Washington ou à Bruxelles, susceptible de prendre nos intérêts à cœur. Tous ceux qui nous dirigent ne cherchent qu’à prendre soin d’eux-mêmes, et souhaitent plus que tout jeter tous les autres sous le bus pour pouvoir maintenir en place leur dystopie utopique. Ceux qui ont une position de pouvoir doivent être contrôlés, comme le demande la Constitution, qui a été jetée par les fenêtres avec le bébé, l’eau du bain et toutes les bonnes choses que représentaient autrefois les Etats-Unis d’Amérique. Et malheureusement, ce scénario continue de se jouer, et le continuera jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Peu importe qui remportera les élections. Parce que même si Trump est élu, même s’il devient président et est libre de proposer de nouvelles politiques, les Etats-Unis sont sans le sous, et devront imprimer pour pouvoir respecter ces promesses.

Soyez certain de bien comprendre tout cela – peu importe qui gagnera les élections de novembre. Les Etats-Unis n'ont plus de sous et devront accélérer leur création monétaire ou subir une implosion économique, comme le montre, encore une fois, la courbe inversée des rendements. Nous avançons vers une décentralisation, une dé-dollarisation du monde, et 2017 verra un véritable torrent de ventes de dollars qui fera flamber les prix des matières premières et enflammera les masses déjà enragées et assoiffées de sang. Une fois que les gens n’auront plus rien à manger, ce qui arrivera à mesure que les prix exploseront, les Etats-Unis deviendront le nouveau Venezuela. J’espère que Trump profitera très vite de sa Lune de Miel, parce qu’elle ne durera pas. Comme le montre le ratio Dow/CRB ci-dessous, nous approchons d’un environnement inflationniste (voir le graphique 1).

Graphique 1


Voici un graphique auquel personne ne prête attention, et qui vaut toujours d’être observé : le ratio NASDAQ / indice de volatilité NASDAQ (échelle mensuelle). Que nous indique aujourd’hui ce graphique ? Réponse : l’inflation est proche, et en conséquence, les actions technologiques sont en hausse. C’est aussi simple que ça. A moins bien sûr que le triangle actuel ne soit pas complété. Pour reprendre ce que j’ai dit plus haut, peu importe qui gagnera les élections – les fédéraux devront imprimer toujours plus d’argent pour faire face à l’implosion économique – et ce dès aujourd’hui – élections ou non. Pour répondre à la grande question qui se cache derrière tout ça – verrons-nous bientôt venir l’heure de vérité ? La réponse est oui. Mais pas sous sa forme traditionnelle. Nous n’assisterons pas à une vague d’inflation, mais plutôt à un certain degré d’hyperinflation (voir le graphique 2).

Graphique 2


Ce qui est amusant, c’est la profonde divergence négative de la surperformance des actions technologiques qui a commencé en début d’année, et qui suggère que les gains à venir pourraient être brefs. Qu’est-ce que tout cela signifie ? Qu’une fois que le NASDAQ plafonnera, à quelque niveau que ce soit (au courant 2017), les pertes des actions devraient s’avérer spectaculaires si tant est que le ratio NASDAQ / Dow n’explose pas à la hausse quelques jours plus tard. Nous avons ici un « Conte des deux Cités ». Les actions technologiques vont gagner 10% supplémentaires – puis s’effondrer. Peut-être. Qui peut le dire avec certitude ? Une chose reste toutefois certaine : mieux vaut ne pas adopter de position à découvert sur les actions. C’est aussi ce que montre le graphique 3, qui présente le ratio Dow / XAU (Philadelphia Gold & Silver Index) :

Graphique 3

Une fois de plus, il semble que les autorités devront instituer quelque chose de très différent très bientôt (parce que les politiques conventionnelles ne fonctionnent plus), peu importe la personne élue. Avec des Etats-Unis en récession (chose que les médias n’admettront jamais), quelque chose de nouveau devra être fait, qu’il s’agisse d’un QE pour le peuple, d'hélicoptère Ben, ou de quoi que ce soit d’autre qui permette de faire fumer les multiplicateurs de monnaie. Bien que la distribution de monnaie aux banquiers en vue de la déposer auprès de la Fed fonctionne très bien pour eux, tous les autres en souffrent à moins qu’ils appartiennent à la classe des rentiers ou des bureaucrates. C’est ce que nous indique le graphique ci-dessus. L’inflation est proche. Et cette inflation finira par avoir des effets négatifs sur l’économie, les profits des entreprises et les indices boursiers (voir le graphique 4).

Graphique 4


C’est ce que pensent beaucoup de gens aujourd’hui, au vu de l’importance qu’a pris le marché boursier pour l’économie. Ne vous laissez pas leurrer par ce semblant d’hésitation de l’inflation – le meilleur est encore à venir. Le Dow / XAU devra encore enregistrer une correction à la hausse afin de pouvoir achever un retracement de 38,2% ces prochaines semaines (jusqu’à ce que plongent les actions en octobre ?), mais ne laissez pas cette volatilité vous influencer. Une fois que tout sera terminé, l’inflation sera de retour, et le monde commencera en masse à de débarrasser de ses dollars (en conséquence de l’accélération des multiplicateurs de monnaie aux Etats-Unis). Si l’inflation (les devises fraîchement imprimées) se trouvait disséminée au sein de l’économie au travers d’un QE pour le peuple ou d’hélicoptère Ben, la vélocité de la monnaie accélèrerait, le niveau de prix général grimperait, et les couvertures contre l’inflation flamberaient (matières premières, métaux précieux, biens tangibles…). Et le papier perdrait de son attrait.

C’est à ce moment-là que les métaux précieux enregistreront des gains importants contre le marché boursier. L’argent le premier, comme le montre le graphique 4. En observant ce dernier, nous pouvons observer une tendance assez inhabituelle qui dure depuis bien plus longtemps qu’elle ne l’aurait fait si l’argent n’était pas le souffre-douleur de l’Occident (et les actions leurs protégées). En raison de sa relation avec l’or et de la perception du maintien d’un certain ordre monétaire par la Fed et les autres banques centrales, l’argent est bien moins élevé qu’il ne devrait l’être aujourd’hui. Ceci étant dit, en observant le graphique ci-dessus, nous pouvons voir apparaître de nouveaux signaux d’achat. L’argent est de retour malgré la gestion des prix par le statu quo – une suppression de prix qui se poursuit depuis l’ère de Greenspan. Après une phase de consolidation qui pourrait prolonger la correction de l’argent jusqu’en octobre, ou jusqu’à l’année prochaine puisque les vendeurs commerciaux se multiplieront de nouveau la prochaine fois que l’argent atteindra 21 dollars, son prix devrait bientôt remonter en flèche.

Jusqu’où ira la correction des métaux précieux ? Bien que personne ne puisse en être certain, je reste du même avis que la semaine dernière, bien qu’il serait plus encourageant de voir les spéculateurs du Comex abandonner plus rapidement leurs positions haussières. Pour ce qui concerne les actions, le support à 250 points du HUI est désormais de l’histoire ancienne, et de nouvelles trajectoires baissières apparaissent à l’horizon. Le ratio Dow / XAU devra gagner 50 points supplémentaires pour effectuer un retracement de 38,2%, chose qui devrait être perçue comme fortement probable. Ceci étant dit, au vu de mes études de 2003, la tendance actuelle laisse supposer un retracement de 50%, qui portera le ratio à 200 points – ce qui sera d’autant plus plausible si les conditions de liquidité commencent à poser des problèmes en octobre.

Impossible ? Si c’est ce que vous pensez, je vous conseille de visiter ce lien, et de sélectionner l’option hebdomadaire. Vous verrez que la convergence divergence des moyennes mobiles est passée à la baisse la semaine dernière. Si l’Histoire peut nous en dire quelque chose, c’est qu’il nous faudra attendre 6 à 8 semaines pour qu’un plancher soit établi – une correction de degré intermédiaire. Ce qui laisse supposer un effondrement du marché boursier pour la fin octobre – afin que se produise un inversement saisonnier. Un HUI à 200 points n’est donc pas improbable. Plus encore, il devrait être noté que les ratios des intérêts ouverts sur les options d’achats plongent avec les prix, ce qui signifie que le sentiment du marché soutient aussi de nouveaux déclins. Le GDX a enregistré un déclin significatif vendredi et il devrait être noté que l’ETF GDX est aujourd’hui, de très loin, le plus important du secteur.

Espérons que ce processus de correction aille de l’avant, ce qui nous permettra de redéployer nos positions de négoce à des prix intéressants. Après ça, une fois que ceux qui contrôlent les prix réaliseront dans quel état se trouve réellement l’économie, et que le besoin de nouvelle création monétaire se fera ressentir (de la nouvelle monnaie qui devra cette fois-ci atteindre le public), nous aurons besoin de toutes les couvertures possibles. Il se trouve justement que les actions sur les métaux précieux seront en tête de liste au cours des années à venir.

Je m’attends à voir se développer une ruée sur les actions sur les métaux précieux avant 2020. Qu’en pensez-vous ?

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