22 septembre 2016

Le chemin du guerrier dans le monde des « flyers »

 
Le chemin du guerrier

Trois principes de base sont utilisés comme fondation pour reconstruire les constructions ou les conventions de l’ordre social existant :

(1) Nous sommes des perceveurs, qui ne peuvent construire qu’en percevant. Florinda dit que don Juan répétait cela sans arrêt – la raison d’une telle répétition était que les principes sont finalement acceptés à un niveau corporel, de même que notre conditionnement précédent a été accepté comme une vérité corporelle.

(2) Lorsque nous essayons de percevoir, il y a beaucoup d’obstacles, car dans la vie de tous les jours nous ne percevons pas, nous interprétons. Par exemple, nous interprétons, à partir de ce que nous voyons à présent, que nous sommes sous une tente. Les sorciers savent que l’interprétation est la base de ce que nous faisons avec les données sensorielles.

Les philosophes l’ont très bien compris intellectuellement. Edmund Husserl, un philosophe allemand, disait que pour arriver à la vérité nous devons mettre en parenthèses la signification et suspendre le jugement, c’est-à-dire, cesser d’interpréter. Quand les étudiants de Husserl lui demandaient comment accomplir cela, sa réponse, en allemand bien sûr, était : « Comment pourrais-je le savoir, bande d’enculés ? Je suis philosophe bordel ! »

(3) Les sorciers savent comment suspendre le jugement et comment revenir ensuite.


Un de leurs amis (Tony Karam, le chef de Casa Tibet au Mexique) prit une photo d’un « voladore » – un flyer – durant un événement à Teotihuacan. C’était un événement bouddhiste, organisé aux pyramides à l’occasion de l’équinoxe de printemps. Du à l’intention des 100 000 personnes réunies là, ils croient que d’une certaine façon, le flyer s’est quelque peu « anthropomorphisé ».

L’ami en question prit trois photos, mais ne développa que la seconde et en fit un agrandissement. Il découvrit sur la photo une forme humaine en train de sauter ou de voler. Il se dit que Castaneda saurait ce que c’est. Castaneda avait été choqué parce que cela s’avéra être exactement comme la description de don Juan.

Don Juan appelait les flyers « les gardiens du poulailler » – expliquant que nous sommes les poulets des flyers. Ils dévorent notre conscience comme nous le faisons avec les poulets. Notre conscience devrait couvrir notre ouf lumineux entier comme une cape en plastique transparente. Mais les flyers ont mangé notre conscience jusqu’à nos doigts de pieds.

Florinda déclara que la première fois qu’elle avait entendu cela, elle avait pensé : « Et alors, ils n’ont mangé que nos doigts de pieds ! » Quand elle voulait raconter ses rêves à don Juan, il lui disait « Amorcito (ce qui pour elle signifiait qu’elle avait un problème), ne te fatigue à me raconter tes rêves, parce que tu es juste en train de parler depuis tes doigts de pieds. »

Une fois que notre niveau de conscience s’accroît, la perception s’accroît. « La conscience s’élève avec la discipline – des efforts sans pitié avec votre ego pour éradiquer le je, je, je et le moi, moi, moi. Toute la conscience dont nous sommes capable est l’autoréflexion, qui se trouve au niveau de nos doigts de pieds. »

Il commença en disant qu’il y a très longtemps, avant l’Histoire, des hommes avaient découvert de nombreuses vérités à propos de la nature de la conscience. Ces praticiens, avec le temps, étaient devenus les gens que nous appelons les anciens sorciers. Ils avaient vu que l’homme possède une différence fondamentale dans sa coquille lumineuse, par rapport à toutes les autres choses vivant sur Terre. C’est une brillance, une sorte d’enveloppe super brillante, superposée à la brillance de la coquille lumineuse. Les anciens sorciers avaient découvert que plus cette brillance était lumineuse et omniprésente, plus était grande leur habileté à manier la conscience. Bientôt, ils avaient été capables d’accomplir de véritables prodiges.

Malheureusement, ils avaient fait l’erreur de s’en vanter. Ils annoncèrent leur présence à l’Univers, un peu comme Jack Horner, disant : « Oh quel bon garçon je suis ! »

Ce dont ils n’étaient pas conscients, c’est que nous ne sommes pas les seuls dans la place. En fait, il y a des entités, là dehors, dans l’immensité, qui se nourrissent justement de la brillance que possèdent les êtres humains. Certaines de ces entités, les flyers, remarquèrent les anciens sorciers et les prirent pour proie. Cette prédation continue aujourd’hui encore. La forme que cela prend, est que toute la couche de conscience est mangée, à part une petite bande située au pied de la coquille lumineuse. C’est précisément cette zone qui est favorable à l’auto-réflexion, et donc à l’importance personnelle.

De cette manière, nous sommes en effet élevés par les flyers. Les sorciers plaisantent sur le fait que nous sommes gardés comme des poulets dans un poulailler. D’après les sorciers, chaque idée, chaque religion, chaque sentiment de nationalisme, chaque affirmation artistique nous est accordé ou est permise par les flyers, car cela nous maintient dans un état d’occupation, en train de marchander dans notre poulailler, au travers de la sexualité, de la politique, de la domination matérielle, ce qui leur facilite grandement le boulot. Avec de la chance, ou du talent, ou les deux, un poulet peut bien sûr s’échapper de sa détention. Mais les flyers on la même philosophie qu’aurait un éleveur de poulet – ça ne vaut pas la peine de le pourchasser, de toute façon le chat l’attrapera.

Et ceci est malheureusement vrai, car après tout, nous vivons dans un Univers prédateur. Mais les sorciers ont une échappatoire. La discipline, la discipline du guerrier rend la brillance de conscience immangeable pour les flyers ; Ainsi, libre de la prédation, la couche de brillance peut se reformer à mesure que le chemin du guerrier est suivit. Jusqu’à ce que finalement, lorsqu’elle recouvre complètement la coquille lumineuse, on soit capable de rechercher la liberté.
 

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