02 septembre 2016

Comment les burkinibées nous ont burkiniqué

Depuis mai 68 les Françaises estiment que montrer fesses, fente et seins sur les plages et puis partout ailleurs, relève du progressisme, qu’attiser le désir urbi et orbi est le devoir de la meuf républicaine, conforme en cela au libéralisme qui pense la même chose, sauf que lui il sait que le fameux désir on peut le faire mousser pour bien d’autres choses que du sexe. Attiser le désir génère de la frustration puisque le désir est insatiable et ne peut donc être satisfait par ceux qui ont de moins en moins de moyens financiers, psychologiques ou intellectuels, pour le faire. Si bien que la violence de ceux qui ne peuvent se satisfaire autant que la société de consommation leur en intime l’ordre, augmente nécessairement. Avis donc aux "femens" qui voyagent de nuit dans les rues mal éclairées, les stations de métro, voire les parkings pour montrer combien elles sont "libres". Personne n’est libre.

En ce bas monde rien n’existe qui ne connaisse un jour sa contradiction, son retour de flamme. Trente ou quarante ans de culs montrés a fini par dégouter nombre de nos concitoyens qui aspirent désormais – mais n’osent le dire vu la domination de la bien pensance pornographico-laïco-bourgeoise – à des robes longues qui inviteraient le "voyeur" à regarder plutôt le visage et, qui sait, peut-être y trouver quelque chose d’intéressant, voire d’érotique. Mais non, porter une robe longue est islamiste, cacher des cheveux qui peuvent gêner par leur longueur, leur poids, leur chaleur, est islamiste, etc, etc… Les burkinibées qui nous irritent portent peut-être sous le voile le string auto-chatouilleur? Ou savent l’effet d’un tissu mouillé sur un corps? Faudrait proposer à Marie Claire une enquête sur ces hypocrites muslims qui hantent nos plages!

Il fallait bien qu’un jour des "musulmanes", pas nécessairement extrémistes, pas forcément érudites du coran, des femmes tout simplement, aient fini par estimer que montrer son sexe en public eh bien, c’était ringard! Et elles ont pris le contre-pied de la société, comme quarante ans plus tôt d’autres femmes avaient pris le contre-pied de la société un peu trop rigide à leur goût... Temps bénis pour les puceaux, la mini-jupe laissait voir le slip, les panties brodés émoustillaient et puis… et puis, plus grand-chose puisque les tissus transparents et collants montrent encore mieux les fentes des demoiselles sans même qu’elles aient même besoin de baisser culotte.

Tout le monde était content jusqu’au jour où des femmes plus fines que d’autres ont su que ce qui est caché est finalement plus attirant que ce qui est exposé. Et ces "musulmanes qui cachent tout", sont peut-être en train de devenir les femmes qu’on désire et… comme elles sont interdites par le "barbu fanatique" qui veille, la frustration grandit chez le bon peuple françois, qui, grâce à la pornographie tout azimut avait fini par croire que pouvoir baiser tout son saoul était inscrit dans la déclaration des droits de 1789. De leur côté, les femmes rigolent du bon tour qu’elles ont joué aux hommes. Encore une fois, on les a bien eu les pauvres, pensent-elles! Le désir continue de les tarauder mais ils peuvent encore moins le satisfaire car nous les "musulmanes" sommes intouchables et les autres petites dévergondées en montrent trop pour être de vraies libertines. Allez-y voir si vous ne me croyez pas?!

Voilà comment on s’est fait burkinisé l’esprit et le sexe par quelques centaines de femmes plus intelligentes que la moyenne du troupeau. Et peut-être… perverses. Pensez-vous que le conseil d’état où siègent maintes momies républicano-franc-maçono-démocratiques, ait pu élever ses vues jusqu’à ce point brûlant ?

La rage qui prend les thuriféraires du bikini qui montre tout de la Femem, soi-disant au nom de sa libération, ne fait que montrer la frustration de pauvres machistes chaque jour enivrés par des femmes sans pudeur qui, avec le sourire, sont en train de leur creuser leur tombe. Tombe psychologique, spirituelle, financière et morale. Voilà le véritable état de notre société et voilà ce que l’intelligence de notre ennemi sait retourner contre nous en se servant là encore des femmes comme vecteur de mort. "Là où le diable ne réussit pas met une femme". Proverbe juif polonais. Les Juifs seraient-ils des muslims cachés? Ou le contraire!

L’homme a besoin de la femme, la femme n’a pas besoin de lui. Ça a toujours été comme ça mais ça ne se voyait pas. Maintenant ça se voit puisque la femme peut non seulement ouvrir un compte en banque mais aussi et surtout tirer de ce compte le sperme dont elle a besoin pour assouvir son instinct de reproductrice, instinct que bien sûr elle prétend ne pas avoir puisque… elle est un homme, a les qualités et l’intelligence d’un homme… Homme que par ailleurs, dans le même mouvement, elle méprise puisque elle sait qu’à intervalles, hélas trop rapprochés, il a besoin d’elle, qu’il est Celui-qui-veut-toujours-jouir-d’elle.

On en est là. Les quarante dernières années ont vu ce tremblement de terre de faible magnitude remodeler le relief de la relation homme-femme. L’homme qui était la montagne est devenu la vallée et l’avalé… la femme qui était la vallée s’est trouvée catapultée sur les sommets. L’air des sommets enivre, il faut un temps d’acclimatation. Chez elle il a été rapide quand elle a compris que l’homme n’attendait que ça: devenir l’esclave de son désir, inverser la position du missionnaire et se laisser aspirer par l’aspirante aux hautes fonctions. Le spectacle de ce renversement est sous nos yeux, du moins sous les yeux de qui en a encore. Le corps social est squatté par les femmes. Magistrature, médecine, corps enseignant, journalisme, et bien sur pornographie puisque sans elles il ne resterait pas grand-chose du grand barnum sexuel de notre époque. Les hommes ont laissé faire, ils ont cru que cette "avancée" sociétale était le signe d’une plus grande justice, d’un plus grand équilibre, et d’un plus grand bonheur. Ils ont laissé faire car ils ont cru qu’en libérant la femme d’abord de la reproduction et ensuite des différents tabous qui pesaient sur elle, ils allaient en profiter au premier chef, allaient être les grand bénéficiaires. Toujours l’histoire du sexe, de la jouissance sans laquelle le monde leur parait inhabitable. Et c’est d’ailleurs la plus haute vérité que pour un homme, le monde est inhabitable sans le bonheur, la joie et le plaisir que procure la femme. En ce sens, la femme a toujours été l’indispensable de l’homme, sa consolation ultime quand plus rien ne va. Que ce soit la mère, l’amante, la pute, voire la sainte sœur, toujours l’homme est allé vers elle pour colmater ses peines, alléger son cœur, reprendre goût aux choses éphémères puisque cet éphémère était toujours compensé par l’effet mère réparateur. Toujours il a su que la grotte bénie, depuis le commencement des temps, a été le lieu où sont venus s’épancher les bipèdes mâles porteur de ce membre sans cesse en désir couplé à ce cœur sans cesse en chagrin.

Tant que l’homme a eu barre sur la femme du fait qu’elle était la vie sans laquelle aucune vie n’était possible, tant que la femme a su que ce ventre qu’elle offrait au plaisir était aussi le lieu où allait se former un autre être humain, rançon peut-être de ce plaisir, elle n’a pu faire autrement que d’organiser sa destinée avec lui et jamais contre lui. Lorsqu’elle a eu la certitude que ce membre violeur ne la rendrait pas forcément grosse, elle a commencé à voir le monde autrement et à se voir elle autrement dans ce monde. Elle a pris le temps de savoir ce que lui faisait entre ses jambes cet instrument brutal, s’est ouverte d’avantage, et a connu que cette invasion lui procurait un triple plaisir. Le premier qu’elle avait fini par oublier qui est simplement d’être pénétrée, le second qui est de voir combien laisser l’accès libre à l’homme lui démontrait qu’il en était esclave, qu’il ne pouvait plus s’en passer, et enfin que son corps longtemps silencieux car peu reconnu dans ses besoins et ses capacités pouvait librement démontrer son efficacité dans un plaisir que rapidement elle sut supérieur à celui de l’homme. Elle avait gagné.

La chose est datée historiquement de 1956, lorsque le professeur Pincus met au point avec son équipe, une combinaison de progestérone et d’œstrogène de synthèse, hormones féminines qui bloquent l’ovulation. C’est la première pilule, baptisée Enovid. Testée à Porto Rico, elle se révèle efficace, est commercialisée pour la première fois en Allemagne Fédérale dès 1956, avant même que la vente ne soit autorisée aux Usa, pays de son invention (1960). Elle ne sera autorisée en France qu’en 1967. C’est donc un homme qui par humanisme, par amour des femmes, mit en route ce qui allait devenir leur détestation: Celui-qui-veut-toujours-jouir. L’interdiction du burkini n’a rien à voir avec l’Islam mais avec le Désir.

Virginie Delisle, avec l’Abbé Cassis
Vu ici

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