23 septembre 2016

Au tour des Etats-Unis d’annoncer de possibles sorties à la Brexit

Le vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en a choqué beaucoup, mais le sentiment qui a poussé l’électorat britannique à rejeter la gouvernance de Bruxelles n’a rien d’unique. C’est un sentiment qui se propage à l’échelle de la planète. Une frustration avec l’état actuel de la politique, avec des partis qui ne diffèrent en rien philosophiquement, avec une économie qui sert les 1% les plus riches aux dépens du reste de la société. Un phénomène qui se propage partout en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Le phénomène Bernie Sanders et Donald Trump n’est qu’un exemple de la frustration du public, qui se rend compte que quelque chose ne va plus au sein de la société, et qui cherche à se tirer d’affaire.

Ce qui se passe au Royaume-Uni, en Europe et aux Etats-Unis n’est rien de moins qu’un éclatement du système tout entier. L’Union européenne était censée être une union douanière à la fin de la seconde guerre mondiale, destinée à reconstruire l’Europe de l’Ouest au travers du marché libre et d’une réduction de la bureaucratie. Mais au travers de l’ambition et de la corruption, elle est devenue un gouvernement non-élu établi à Bruxelles, depuis lequel les mieux connectés se trouvent bien compensés et isolés des votes des simples citoyens.

Peu importe ce qui se passera à l’avenir – et il n’est pas garanti que le vote en faveur de Brexit se termine sur la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne – une ligne a été franchie que les défenseurs de la liberté individuelle devraient célébrer. Le pouvoir de Londres est préférable, à l’esprit des Britanniques amoureux de liberté, à celui de Bruxelles. De la même manière que les Texans préfèrent le pouvoir d’Austin à celui de Washington. Voilà qui ne rend pas l’une des deux options parfaite, mais suffit à rendre l’une d’entre elles plus favorable à la liberté.

Brexit est-il une première victoire dans le cadre d’un mouvement plus large en faveur de la liberté ? Pouvons-nous nous extirper d’un système qui crée de la monnaie à partir de rien au bénéfice de la classe dirigeante et aux dépens de la classe moyenne ? Pouvons-nous abolir une banque centrale qui finance des guerres qui nous mettent en danger ? Pouvons-nous abolir les ordres exécutifs ? Pouvons-nous mettre fin à l’Etat de surveillance ? Au Patriot Act ? Au NDAA et à la détention à durée illimitée ? Pouvons-nous annuler le programme américain de déploiement de drones aux quatre coins du monde, qui tue des innocents loin de nos terres et nous rend de plus en plus détestés de par le monde ?

Ne plus faire partie de l’OTAN serait un premier pas dans le bon chemin. Cette relique de la guerre froide ne survit qu’en suscitant le conflit et en se présentant comme la seule solution aux conflits qu’il génère. Ne serait-il pas préférable en premier lieu de ne pas chercher la bagarre ? Avons-nous vraiment besoin d’autres exercices militaires de l’OTAN sur la frontière russe ? Il ne devrait surprendre personne que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ait éructé des messages de peur la veille du référendum, et mis en garde les Britanniques contre une nouvelle vague potentielle de terrorisme.

Les Etats-Unis ne s’en tireraient que mieux s’ils quittaient les accords de libre-échange qui n’offrent des avantages qu’aux élites les mieux connectées et font du mal au reste d’entre nous.

Une sortie est une libération. Nous devrions établir une longue liste de toutes les choses dont nous devrions sortir. Je ne fais que commencer.

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