"Vivre ensemble", nus et l'un derrière l'autre...

Entré par effraction dans le domicile d'un couple de septuagénaires à Fréjus, un cambrioleur a "baissé son froc" et s'est glissé dans le lit, a raconté Nice Matin. Réveillé en sursaut, le couple l'a fait quitter les lieux. Il s'est enfuit avec les clés de leur voiture.

Vol aggravé, oui, agression sexuelle, non. Voilà le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Draguignan après le fait divers inhabituel sur lequel il a dû se prononcer, a raconté Nice Matin. Dans la nuit du 6 au 7 août, Majid Ghaloussi, un Fréjusien de 26 ans, s'est introduit par effraction chez un couple de septuagénaires, endormis. Le premier étage atteint, par une fenêtre restée ouverte, il envisage de fouiller la chambre où dormait la femme de 72 ans, puisque son mari dormait dans une pièce voisine. Pendant cette entreprise, il retire son pantalon et se glisse dans le lit, derrière elle.

"J'ai baissé mon froc, a-t-il reconnu à l'audience. Pas pour abuser d'elle, mais pour se faire discret…" "J'ai vu ses fesses et je lui ai dit de sauter par où il était venu", raconte la dame, traumatisée. Son mari, arrivé dans la chambre, lui demande de redescendre par les escaliers pour éviter un accident. En quittant le domicile, il emporte les clés de la voiture. "J'en avais besoin pour aller voir une prostituée en Espagne…" explique-t-il. "Un cambrioleur n'a pas nécessairement besoin de baisser son froc à l'occasion d'un cambriolage" note le procureur.

"Il faut quand même démontrer le caractère sexuel de cette agression, explique l'avocate de la défense. L'agression sexuelle par surprise, c'est de surprendre le consentement de la victime. Ça ne peut pas se confondre avec la surprise exprimée par celle-ci. Là, elle dit qu'il était allongé sur le dos et qu'il n'a pas bougé. Il n'y a donc pas de début d'exécution, et rien ne permet de dire que cet acte avait un caractère sexuel." Relaxé pour ce chef d'accusation, il est condamné à un an de prison pour le cambriolage.

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