15 août 2016

La guerre est partout...


“ Sur cents Hommes, dix ne devraient même pas être la, quatre-vingt ne sont que des cibles, neuf sont de vrais combattants, et nous sommes chanceux de les avoir avec nous car ils font la bataille.
Ah, mais celui la, celui la est un guerrier, et il fera que les autres puissent rentrer chez eux vivant. “

Heraclitus

Hier Nice, Orlando, Paris, Tunis, Los Angeles, Istanbul, Bruxelles…
Aujourd’hui Munich.
Demain ?

On a compris.

Quels que soient les enjeux politiques, quels que soient les raisons, les dynamiques sociales, économiques, religieuses…le citoyen, et peu importe sa couleur de peau, sa religions, son parti politique, son orientation sexuelle ou sa patrie, se retrouve malgré lui systématiquement aux premières lignes de carnages et de violences abjectes.

La guerre est dans nos villes. Dans nos restaurants, nos aéroports, nos boites de nuits, nos métros, nos salles de concert, nos cinémas, nos rues…
 
Il est donc temps, si cela n’a pas déjà été fait, de se confronter aux questions suivantes:

> Si ça m’arrive…vais-je avoir les moyens et la force de protéger mes proches ? Vais-je avoir les moyens et la force de protéger mes gosses ? Ceux des autres ? Vais-je avoir les moyens et la force de m'en sortir ? Vais-je avoir les moyens et la force de faire partie de la solution ? De venir en aide ? De porter secours a une victime ? Vais-je avoir les moyens et la force de faire la différence ?…

Quand bien même la plupart d’entre nous ne sommes pas des guerriers ni même des combattants, et qu’il est, psychologiquement parlant, extrêmement difficile de se préparer a faire face a ce genre d’atrocité, nous pouvons sans aucun doute mettre un peu plus de chance de notre coté:

- C’est porter des vêtements et surtout des chaussures confortables pour se donner les moyens physiques de pouvoir bouger, escalader, sauter, courir, et peut être combattre si cela est nécessaire.

- Qu’il soit question d’un cinéma, d’une gare, d’un restaurant, d’une boite de nuit ou d’un musé, c’est repérer a l’avance les issues de secours.

- C’est être vigilant et faire attention a notre environnement.

- C’est aussi savoir éviter certains environnements.

- C’est formuler et intérioriser, même rapidement, même grossièrement, un micro plan d’urgence adapté au lieu que nous fréquentons: Fuir / Se cacher / Se battre.

- C’est faire des formations aux soins d’urgence, et intégrer a nos sacs a dos, a nos sacs a mains et a nos poches un matériel médical d’urgence capable de faire la différence.

- C’est respirer une certaine mentalité combative dans des zones a risque: c’est a dire en dehors du domicile familiale.

- C’est peut être mettre en place une palette de petits outils du quotidien capables de limiter la panique en nous donnant les moyens de pouvoir répondre, même modestement, a une situation catastrophique.

Ces outils peuvent largement varier selon les personnes, les capacités et les environnements de chacun, mais les bases sont souvent les mêmes:

> Téléphone portable + chargeur externe


- Pour rester en contact avec nos proches (dans une situation de retranchement, comme par exemple coincé dans une cage d’escalier pendant des heures - Bataclan - il est important d’intégrer un petit chargeur externe).
- Pour appeler a l’aide / prévenir.
- Pour faire une photo ou filmer un plan d’évacuation dans un immeuble, un musé…
- Pour faire un peu de lumière.

> Une petite lampe torche / frontale

- Pour signaler notre position, la position d’une victime.
- Pour quand il n’y a plus la lumière, et qu’il faut quand même venir en aide a une victime.
- Pour éblouir ou désorienter un attaquant.

> Un feutre indélébile

- Pour noter l’état physique et psychologique d’une victime en attendant les secours.
- Pour laisser un message sur n’importe qu’elle surface: béton, bois, peau, pare-brise.
- Pour noter l’heure de la pose d’un garrot ou d’un pansement compressif.
- Pour un outil d’impact.

> Un outil coupant


- Pour couper une ceinture de sécurité, pour couper un vêtement…
- Pour visser, dévisser, enfoncer, trouer, percer, faire levier, gratter et couper.

> Une petite bombe lacrymogène:


- Pour décourager, freiner ou stopper une attaque violente et immédiate sur notre personne, un proche ou un tiers.
- Pour contaminer une pastille stratégique comme un ascenseur, un couloir ou une cage d’escalier si nous sommes poursuivit.

> Une paire de gants en Nitrile

>> Pour éviter la contamination de maladies durant la prise en charge d’un blessé:

- Pour venir faire pression sur une hémorragie.
- Pour apporter un soutien psychologique a une victime en lui tenant la main.

Nous sommes des marins qui refusent d'apprendre a nager…sur une mer déchirée.

Mes pensées aux victimes.
Aux équipes d'intervention.
Force et résilience.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.