19 août 2016

Corse : trois maghrébins à l'origine des incidents


Cinq personnes vont être jugées aujourd'hui à Bastia en comparution immédiate à la suite des affrontements qui ont eu lieu dans le village corse de Sisco le week-end dernier. Selon le procureur, l'origine de la rixe incombe "évidemment" à des membres "d'une famille maghrébine". Les deux Corses sont sortis de garde à vue.

Ils ont quitté la garde à vue, point serré, acclamés par leurs proches venus les soutenir. Les deux Corses interpellés mercredi ont été libérés dans la soirée, en attendant leur passage devant le tribunal pour leur implication dans la rixe de Sisco, qui a fait cinq blessés le week-end dernier. Selon le procureur, l'origine de cet affrontement incombe "évidemment" aux trois membres "d'une famille maghrébine", qui sont toujours en garde à vue pour "violences avec armes".

Ces trois frères ont voulu, toujours selon le procureur, "dans une logique de caïdat, s'approprier la plage et la privatiser" : "ils ont multiplié (...) des incidents avec un certain nombre de personnes: jets de pierre à proximité d'autres personnes pour les intimider, tensions très fortes, insultes, menaces". A la suite de ces provocations, une "altercation" éclate entre "un des jeunes du village et des membres masculins de cette famille". "À partir de là, les versions sont diamétralement opposées".

Certains témoins avaient en effet affirmé que l'affrontement était né parce que des jeunes du village avaient pris en photo une jeune fille musulmane qui se baignait habillée dans la crique. Un témoin d'origine maghrébine avait affirmé sur BFM TV, à visage couvert, que lui et ses proches avaient été "insultés et agressés" par les Corses. "C'est pour déterminer dans quelle mesure deux personnes originaires du village ont participé à ces dites violences qu'ils ont été également placés en garde à vue". Les deux Corses se sont présentés d'eux-mêmes à la police, de même que l'un des trois frères qui se savait recherché. Les deux autres ont été interpellés chez eux à Furiani.

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