28 juillet 2016

Malgré les attentats, Angela Merkel (et Hollande !) ne renonce pas à sa politique d'accueil des réfugiés


Lors d'une conférence de presse, à Berlin, la chancelière allemande a défendu sa politique d'accueil des réfugiés, remise en question depuis la récente vague de violence qu'a connue le pays, dont deux attentats perpétrés par des migrants.

Les djihadistes «veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en "détresse". Nous nous y opposons fermement», a lancé la dirigeante conservatrice lors d'une conférence de presse à Berlin, alors que sa politique d'accueil est à nouveau très critiquée en Allemagne.

Néanmoins, la chancelière a annoncé certaines mesures pour faciliter l'expulsion de réfugiés déboutés ou enfreignant la loi, mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d'asile et a évoqué la possibilité pour l'armée allemande d'intervenir pour garantir la sécurité intérieure en cas de attentats importants, ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent.

L'Allemagne a été l'objet de plusieurs attaques violentes ces dix derniers jours, parmi lesquelles deux étaient des attentats perpétrés par des terroristes se revendiquant de l'Etat islamique qui s'étaient infiltrés dans le pays en tant que demandeurs d'asile. Le 24 juillet, un réfugié syrien a blessé une douzaine de personnes dans un attentat suicide à la bombe à Ansbach, une semaine après qu'un jeune Afghan a blessé cinq personnes dans une attaque à la hache à bord d'un train, près de Wurtzbourg.

Les critiques contre la politique migratoire allemande se sont multipliées après ces évènements, gagnant même des responsables politiques. Le 27 juillet, le Premier ministre bavarois Horst Seehofer a accusé la chancelière Angela Merkel et son administration «d'esquiver le problème» en ne modifiant pas la politique migratoire très accueillante de l'Allemagne. «La politique des frontières ouvertes ne peut plus être tolérée», a-t-il affirmé, étant donné que les terroristes «utilisent les voies [utilisées par les réfugiés] pour entrer en Allemagne».

Le 11 juillet dernier, Angela Merkel avait été contrainte de reconnaître l'existence de la menace terroriste au sein des demandeurs d'asile, après les révélations du chef des renseignements allemands Hans Georg Maassen, qui parlait alors de 17 membres membres de l'Etat islamique, infiltrés dans le pays. «Le flux de réfugiés a [...] été utilisé pour faire entrer des terroristes [en Europe]», avait déclaré la chancelière allemande devant des militants chrétiens-démocrates de son parti, la CDU.

Néanmoins, selon une source de la police fédérale allemande citée par la presse, le nombre de terroristes potentiels s'élèverait à 410. En 2015, l'Allemagne a mis en place une politique d'accueil des réfugiés très généreuse : plus d'un million de migrants sont entrés dans le pays, soit quatre fois plus qu'en 2014.
 

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