13 février 2016

Fuite radioactive dans une centrale nucléaire près de New York


Une fuite de tritium a été repérée sur la centrale nucléaire d'Indian Point, près de New York. Cet élément radiocatif - rare à l'état naturel mais émis par l'industrie nucléaire - s'est répandu dans la nappe phréatique sous la centrale, à des niveaux 65 000% plus élevés que la normale. Mais rien d'alarmant ont tenté de rassurer le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, ainsi que le gendarme du nucléaire américain (Nuclear Regulatory Commission).

"Aucun risque environnemental", parait-il !

Les eaux enfouies sous la centrale nucléaire ne contribuent pas à l'eau potable. En revanche, elles se jettent dans la rivière Hudson à environ 40 kilomètres au nord de New York. Cela ne représent aucune menace environnementale, assure toutefois la Nuclear Regulatory Commission. Une fois que l'eau radioactive se sera déversée dans l'Hudson, elle sera tellement diluée qu'elle sera "indétectable".

Du côté d'Entergy, l'exploitant de la centrale, on "estime" que cette fuite radioactive n'aurait "aucune conséquence sur la santé ou la sécurité du public".

En fin de semaine dernière, le gouverneur Andrew Cuomo a assuré : "Notre préoccupation première est la santé et la sécurité de la population résidant à proximité de l'installation et de veiller à ce que la fuite de ne constitue pas une menace." Il a également demandé à ce qu'une enquête soit menée afin de déterminer la cause de cette fuite.

Déjà un incident en 2015

La centrale, équipée de trois réacteurs, a été construite en 1974. En mai 2015, une explosion était survenue dans la centrale, suivie d'un incendie dégageant un épais panache de fumée noire. Des incidents qui n'ont rien pour rassurer les opposants au nucléaire. L'arrêt de la centrale avait d'ailleurs été réclamé en 1979 à la suite de l'accident nucléaire de Three Mile Island.

Les rejets en cas d'accident peuvent concerner une population très importante en aval du site et incluant la ville de New York, le nord du New Jersey et le comté de Fairfield dans le Connecticut.

Agée de 42 ans, la centrale d'Indian Point devrait pourtant avoir encore de beaux jours devant elle. L'autorité de sûreté nucléaire américaine prévoit d'étendre la durée d'exploitation des réacteurs de 60 à 80 ans.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.