02 décembre 2015

Inde : inondations meurtrières

L'Inde a déployé l'armée mercredi dans l'Etat du Tamil Nadu où le principal aéroport a été fermé après de nouvelles pluies, et où des inondations, en cours depuis plusieurs semaines, ont déjà fait près de 200 morts.

Selon les autorités, des milliers de sauveteurs équipés de matériel de plongée, de canots gonflables et d'équipement médical luttent pour évacuer les victimes dans tout l'Etat.

Des milliers de passagers sont coincés dans l'aéroport international de Chennai, capitale de l'Etat, après que les pistes ont été inondées, entrainant l'annulation de dizaines de vols.

"Au moins 10.000 policiers et plongeurs sont déployés pour participer aux secours", a dit le chef de la police de Chennai JK Tripathy.

Ces inondations qui ont débuté il y a quatre semaines ont fait déjà 186 morts, a-t-il précisé.

"Les opérations de sauvetage et d'aide sont en cours dans plusieurs secteurs de Chennai. Trois colonnes de l'armée sont engagées", a indiqué le ministère de la Défense sur twitter.

Usines et écoles ont fermé à Chennai, important centre de l'industrie automobile où sont présents Ford et Nissan, tandis que les télécommunications étaient compliquées, plusieurs quartiers étant privés d'électricité.

"La situation est un peu sombre. Certaines zones urbaines sont complètement inondées", a dit S.P Selvan, un haut responsable de la force de réaction aux catastrophes naturelles.

L'aéroport restera fermé au moins jusqu'à jeudi, freinant l'acheminement de l'aide, ont prévenu les autorités.

Un député de l'Etat a demandé au Premier ministre Narendra Modi de déclarer l'état de catastrophe naturelle afin d'accélérer le déploiement des secours. "Nous avons besoin de bien plus car la situation est grave et l'aide insuffisante", a dit le député Kanimozhi devant le parlement indien.

Le chef des services météorologiques indiens, LS Rathore, a indiqué que la pluie devrait continuer à tomber "pendant au moins les 72 prochaines heures".

"Les plans d'eau sont saturés et n'ont pas la capacité d'absorber plus d'eau", a-t-il ajouté.

La télévision montrait des habitants contraints de se déplacer avec de l'eau jusqu'à la poitrine, portant leurs effets personnels sur la tête ou dans de petits canots.

Nombre de trains de banlieue ne circulent pas et certains ponts de chemin de fer ont été emportés par les flots.[...]

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