23 novembre 2014

Nantes et Toulouse : Violences pour protester contre la violence !


Au moins 32 personnes ont été arrêtées. Des milliers de personnes ont défilé samedi 22 novembre en France, appelés à manifester contre "les violences policières". Ces rassemblements dans une vingtaine de villes se sont généralement déroulés dans le calme. Mais près d'un mois après la mort de Rémi Fraisse, victime d'une grenade offensive de la gendarmerie, dans le Tarn, des incidents ont éclaté à Nantes (Loire-Atlantique) et à Toulouse (Haute-Garonne), où les manifestations n'avaient pas été autorisées.


Selon la préfecture de Loire-Atlantique, 14 manifestants ont été interpellés à Nantes, tandis que 16 autres ont été arrêtés dans la ville rose.

Par ailleurs, deux personnes ont également été interpellées à Lille (Nord), rapporte La Voix du Nord.

A Nantes, un appel des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

L'appel à "reprendre la rue le 22 novembre" avait été lancé à l'initiative de comités opposés au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) avant d'être élargi à toute la France.

Selon la préfecture, 1 200 personnes ont défilé derrière les banderoles "26 octobre, mort de Rémi Fraisse, ni oubli, ni répit" ou "désarmons la police". Les organisateurs entendaient notamment "dénoncer la répression" suite à une manifestation d'opposants au projet d'aéroport, en février à Nantes. Trois manifestants y avaient perdu l'usage d'un oeil.

Si des militants anti-aéroport avaient appelé à se vêtir en blanc pour "rendre visible [leur] choix de la non-violence", des manifestants, contenus aux abords de la préfecture et encadrés par un très important dispositif policier, ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.



A Toulouse, un défilé pour Rémi Fraisse et anti-Sivens

A Toulouse, un premier défilé, autorisé, avait rassemblé dans la matiné quelque 300 personnes selon la police, 600 selon les organisateurs, à l'appel de partis de gauche (EELV, PCF, PG, NPA) et des organisations syndicales FSU ou Solidaires. Dans l'après-midi, la seconde manifestation, celle-ci non autorisée, a conduit dans la rue plus de 400 personnes, dont une majorité souhaitait que le défilé ait lieu sans incident, relève l'AFP. Selon France 3 Midi-Pyrénées, les premiers heurts se sont déroulés vers 16h30, dans le quartier Saint-Cyprien, les forces de l'ordre paraissant "débordées" par le nombre de manifestants, plus nombreux qu'attendu par les autorités.

Au moins un groupe très mobile s'est déplacé dans la ville et s'en est pris à des vitrines d'agences bancaires à coups de masse, endommageant aussi du mobilier urbain (panneaux publicitaires, bornes de location de vélos, etc.)

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