23 novembre 2014

Après Ebola, la peste !

L'OMS met en garde contre un risque de propagation de la peste à Madagascar, après avoir été informée d'au moins 40 cas mortels sur l'île depuis la fin du mois d'août. Une force spéciale a été constituée pour lutter contre la maladie.

L'Organisation Mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi 21 novembre l'apparition de cas de peste à Madagascar, s’inquiétant du risque de propagation de la maladie dans la capitale Antananarivo.

Dans un communiqué diffusé en anglais, l’institution mondiale de santé publique indique avoir été informée le 4 novembre par les autorités sanitaires malgaches du développement de la peste, dont le premier cas mortel a été enregistré dans un village le 31 août.

Lors d’un dernier bilan effectué le 16 novembre, il y avait un total de 119 cas et 40 décès, précise l'OMS, dont 2 cas dans la capitale avec un décès. À Antananarivo "il y a maintenant un risque d'un rapide développement de la maladie du à la haute densité de population dans la ville et aux faiblesses du système de santé", a mis en garde l'OMS.

Une force spéciale nationale, rassemblant divers acteurs de santé, a été constituée pour combattre la maladie avec l'aide de l'OMS et le soutien financier de la Banque Africaine de Développement.

Une bactérie transmise par des puces résistantes

La bactérie de la peste qui se développe chez les rats est véhiculée par les puces. L’OMS souligne que la situation est compliquée à Madagascar, à cause de la résistance des puces à l'insecticide "deltamethrin" utilisé pour les contrôler.

Chez l'homme la bactérie de la peste se développe sous forme bubonique et si elle atteint les poumons, elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible de personne à personne à travers la toux. Lorsqu’elle est diagnostiquée à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques, mais la forme pneumonique peut être fatale en seulement 24 heures, ce qui en fait une des maladies infectieuses les plus meurtrières. Le taux de mortalité dépend de la mise en route rapide du traitement et il peut être très élevé, précise l'OMS.

Sur la base des informations disponibles, l'institution "ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce", et demande la mise en place d'indicateurs de risque pour les zones urbaines comme Antananarivo.

Avec AFP

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