20 août 2014

Expansion impressionnante d'une petite île volcanique au Japon


L'expansion d'une petite île volcanique apparue dans le Pacifique il y a quelques mois inquiète les scientifiques nippons, qui alertent sur une éventuelle catastrophe naturelle.

En novembre dernier, une petite île s'élevait au-dessus de la surface de l'eau, fruit de l'activité d'un volcan sous-marin dans le Pacifique. Alors que les nouvelles îles se révèlent parfois éphémères, cette terre volcanique située à environ 1000 kilomètres de Tokyo, baptisée Niijima, n'a cessé de faire parler d'elle ces derniers mois. En cause: son expansion impressionnante, due à ses éruptions de lave. Alors qu'elle ne faisait que 400 mètres de long sur 200 mètres de large lors de sa naissance, la lave rejetée par ses deux cratères n'a cessé de s'accumuler et de durcir sur son flanc est, entraînant son extension.

En décembre, la taille de l'île avait triplé et les gardes-côtes japonais observaient sa fusion progressive avec une autre île, celle de Nishinoshima. Le magma venu des profondeurs et régulièrement expulsé à la surface faisait alors déjà de l'îlot un endroit difficile à approcher. Aujourd'hui, la surface de l'île représente 1,26 kilomètre carrés et les 200.000 mètres cubes de lave expulsés chaque jour font craindre le pire aux scientifiques japonais.

Fukashi Maeno, professeur adjoint de l'Institut de sismologie de l'Université de Tokyo, s'inquiète d'une éventuelle catastrophe naturelle. «Si la lave continuait à monter ainsi, une partie des pentes pourrait s'effondrer et provoquer un tsunami», alerte-t-il dans des propos relayés par l'Agence France Presse. Si 12 millions de mètres cubes de lave venaient à s'affaisser, comme le craint Fukashi Maeno, cela pourrait générer un tsunami d'un mètre, susceptible d'atteindre en moins de 20 minutes une île où vivent près de 2000 personnes.

Impossible de se poser sur l'île

L'intense activité volcanique observée sur Niijima rend toutefois la tâche des scientifiques compliquée. «Le moyen idéal pour surveiller et éviter une catastrophe naturelle serait de mettre en place un nouveau système de détection de tsunami et de tremblement de terre près de l'île, mais il est impossible pour quiconque de s'y poser dans la situation actuelle», explique Fukashi Maeno. L'Agence météorologique du Japon a pour sa part déclaré vouloir étudier la probabilité de l'apparition d'un tel phénomène et les mesures éventuelles pouvant être prises.

Selon des chiffres de l'Unesco, 75% des tsunamis meurtriers ont lieu dans l'océan Pacifique et ses mers adjacentes. L'archipel japonais a connu quatre tsunamis depuis le début du XXème siècle, les plus récents en 1993 et 2011. Si en 1993, les dégâts humains furent limités grâce au système d'alerte, celui de 2011 a été autrement plus dévastateur, causant la mort de 20000 personnes et étant à l'origine de l'accident nucléaire de Fukushima.

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