24 juillet 2014

Pourquoi la Russie ?


Haro sur la Russie, mère de toutes les trahisons !

Aujourd'hui, elle est pointée du doigt par la communauté internationale comme empêcheur de liquider en rond.
Le nombre de régimes qui ont changé, par des coups d’États, des révoltes, des interventions occidentales directes, voire des assassinats purs et simples, est en augmentation constante.
La nouvelle doctrine est de changer par la force les gouvernements déplaisants à Sa Sainteté Obama.

Après ? Le chaos s'installe dans la privatisation de tout reste d'un espace public, y compris la police et la défense. Si Hayek voulait encore préserver la main droite de l'Etat, la nouvelle doctrine exige aussi sa privatisation, son éclatement, son explosion.

Le résultat est là : Irak, Lybie, Afghanistan. Le chaos s'installe. Mais on continue, les nouvelles cibles étant la Syrie, l'Ukraine, et peut-être l'Iran. Déjà les deux premiers pays sont dans le chaos.

Un seul pays fait figure de résistant face à cette déferlante chaotique, la Russie justement. Réfléchir avant d'agir, cela est contraire à nos nouveaux doctrinaires occidentaux. Pour ceux-ci, il s'agit de créer le chaos jusqu'au bout, sans limite, sans conscience des conséquences.

Qu'est-ce qui pousse ainsi les USA, suivis par les suivistes eurocrates, à se déchaîner ainsi sur le monde, à le façoner à l'image de eurs désirs ?

La crise est entrée dans une phase totalement incontrôlable, à la fois financière, économique, sociale et politique. Les USA et l'Europe à la suite sont réellement au bord du précipice. Mais il faut continuer toujours plus.

Le sens de ce toujours plus est la libre concurrence non faussée, le marché sans entrave, le profit sans borne.

Mais quelle est l'entrave principale au marché sans fin ni limite, dans lequel tout est privatisé, et les services sont tout sauf publics ? L'homme bien entendu !

Oui, l'homme est la dernière entrave, l'entrave principale au libre marché sans faille des hyperlibéraux. Et les Très Grosses Entreprises étatsuniennes l'ont bien compris, comme Google qui acquière toutes les technologies à la fois d'espionnage, de surveillance, et d'éradication de l'humain dans la sphère de production de plus-valu (drones, automates, véhicules sans chauffeur, achats sans magasin, etc.) ; ou bien Monsanto qui rend obligatoire le passage par ses graines pour l'agriculture mondiale, et aspirant à une agriculture purement mécanisée, d'où progressivement l'homme sera éradiqué.

Là encore, la Russie résiste, laissant au marché sa part, mais pas toute la part dans son intégralité, se transformant en dogme : "rien ne doit échapper au marché".

Et tandis que l'Ukraine bombarde sa population, chose qui devient désormais une règle, comme à Gaza, lorsque la population n'est pas du bon côté du Système, la résistance est appelée "terroriste" pour bien montrer quel est le bon, et la mauvais côté. La vie humaine n'est alors mesurée que par la distance idéologique que cette vie a par rapport à l'épicentre systémique du bien fondé hyperlibéral. Plus elle s'en éloigne, moins elle a de valeur : les droits de l'homme sont à géométrie variable. Aujourd'hui, être pro-russe augmente cette distance considérablement, et en rend la vie plus précaire.

Alors tout est fait pour abattre cette dernière résistance, la discréditer, la réduire à néant, l'atomiser.

L'hystérie médiatique peut se comprendre ainsi : faire disparaître la Russie ou disparaître soi-même dans les turbulences crisiques provoquées par la recherche à tout prix du profit dans un marché devenu le Tout.

Le syndrome russe est comme une marque d'un dérèglement, d'une folie devenue la norme, d'une volonté de domination qui ne connaît plus de frein. Et cette volonté sans faille, qui ne croit qu'en elle-même, s'arrête, justement, devant les portes de la Russie.

Ce fut Napoléon, puis Hitler, et aujourd'hui, le Prix Nobel de la Paix, Obama, veut-il lui aussi, faire disparaître la Russie jusqu'à s'épuiser lui-même ?

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