22 mars 2014

Les habitants de Venise votent à 89% pour leur indépendance

Un référendum par internet, sans valeur légale, a révélé que 89% des habitants de Venise et de sa région souhaitaient l'indépendance de la Vénétie.

Quelque 89% des habitants de Venise et de sa région ont dit "oui" à une éventuelle indépendance de la Vénétie, lors d'un référendum en ligne sans valeur légale, selon les chiffres rendus publics ce vendredi 21 mars au soir à Trévise. Environ 3,8 millions d'électeurs étaient appelés à se prononcer depuis lundi sur internet sur une éventuelle indépendance de la Vénétie. Selon les chiffres (nord-est), 2.360.235 personnes ont participé au vote, soit 73% du corps électoral régional.

S'il a mobilisé virtuellement les électeurs, le référendum n'a pas attiré les foules, seules quelques centaines de personnes s'étant rassemblées à Trévise pour entendre la proclamation officielle. Beaucoup brandissaient le drapeau de la Sérénissime, l'autre nom donné à la République de Venise.

Le "oui" a obtenu les faveurs de 2.102.969 personnes et le "non" celui de 257.276 habitants (11%), ont précisé les organisateurs de cette consultation, qui proposait de détacher la région de Vénétie du reste de la péninsule italienne.

Un référendum sans conséquence politique ni juridique

Lancé par un comité baptisé Plebiscito.eu, ce résultat n'aura aucune conséquence juridique ou politique, mais il servira à soutenir un appel à référendum pour l'indépendance de la Vénétie. Dans l'esprit des promoteurs de ce scrutin, le nouveau pays s'inspirerait de la République de Venise, née au Moyen-Age et grande puissance économique et politique jusqu'à sa chute face à Napoléon Bonaparte en 1797.

Interrogé mercredi par la presse étrangère à Rome, le gouverneur de la Vénétie, Luca Zaia avait estimé que la capitale italienne "pense toujours qu'elle est à la tête d'un empire, et nous considère comme étant à la périphérie de cet empire". "Nous autres Vénitiens avons la sensation de ne servir qu'à payer des impôts", avait estimé Luca Zaia, la région versant quelque 71 milliards d'euros d'impôts à Rome, 21 milliards de plus que ce qu'elle reçoit en investissement et en services selon lui.

L'organisation d'un référendum nécessite désormais l'approbation du conseil régional avant d'être soumis au Parlement national. Si ces étapes sont passées positivement, et que le référendum se fait, il "sera probablement déclaré anticonstitutionnel par le gouvernement", a reconnu Luca Zaia, "mais la région fera appel" jusqu'à ce qu'elle parvienne à ses fins.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.