27 novembre 2013

Pourquoi la France fait maintenant la guerre en Centrafrique



La France a décidé de prendre les devants sur la question centrafricaine. Par la voix de son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, Paris a annoncé le déploiement "d'un millier de soldats" français pour "une période brève de l'ordre de six mois, à peu près".
L'armée française compte déjà 420 soldats sur place, chargés d'assurer la protection de l'aéroport de la capitale Bangui et du millier de ressortissants français en Centrafrique. Le ministre a également ajouté que ces troupes françaises viendraient appuyer "la force africaine déjà en cours de constitution, composée d'éléments militaires venus de pays voisins" : la Misca (composée idéalement de 3 500 soldats).

Lundi soir, la France avait entamé, avec ses partenaires du Conseil de sécurité, des discussions autour d'une résolution visant au renforcement de la Misca. Une force qui se verrait confier, sous l'égide du chapitre 7 de la Charte de l'ONU, le droit à l'usage de la force pour garantir le maintien de la paix et la protection des civils en Centrafrique. À terme, l'ONU, par le biais de son secrétaire général, Ban Ki-moon, espère envoyer "6 000 à 9 000 Casques bleus" pour mettre un terme au chaos sur place.

Coup d'État

En mars 2013, une coalition militaire provenant du nord du pays (majoritairement musulman), la Seleka, avait destitué le président François Bozizé, aux commandes du pays depuis 2003. Depuis, le nouveau dirigeant centrafricain, Michel Djotodia, ancien leader de la Seleka, s'est avéré incapable de contrôler ses anciennes troupes qui se livrent désormais à des exactions toujours plus nombreuses, notamment contre les populations chrétiennes : attaques à main armée, pillage, harcèlement des populations.

En réponse à ces exactions, du côté chrétien, des milices d'autodéfense s'organisent à l'instar de "l'anti-Balaka" et participent à l'escalade de la violence. Selon l'ONU, sans "action rapide et décisive dans le pays", il existe le risque "que la crise échappe à tout contrôle" et que cela tourne au "conflit religieux et ethnique". Laurent Fabius parlant même de la Centrafrique comme d'un pays "au bord du génocide". Sur place pourtant, une force africaine existe déjà : la Fomac (Force multinationale des États de l'Afrique centrale). Cette dernière, composée de plus de deux mille hommes, est préposée au maintien de l'ordre.

Un nouveau Mali ?

Devant la multiplication des actes de violence au mois de novembre, notamment à Bangui (désormais sous couvre-feu), le rôle de cette force africaine a été pointé du doigt. Pour Roland Marchal, chercheur au Ceri-Sciences Po et spécialiste de la Centrafrique, "il ne faut pas blâmer le travail des forces africaines sur place. Elles ont parfois fait leur travail, mais il y a un véritable problème de rigueur et de contrôle chez ces troupes". Laurent Fabius a tenu à prévenir que "ce ne sera pas du tout le même genre d'intervention qu'au Mali, ce ne sera pas aussi massif et aussi durable". Et son homologue à la Défense de préciser aujourd'hui qu'il s'agissait en Centrafrique d'éviter "l'effondrement d'un État et une tendance à l'affrontement confessionnel".

Sur le terrain, "les forces françaises peuvent largement faire la différence. Ce ne sera pas un front compliqué, c'est une guerre pauvre", confirme Roland Marchal. Pourtant, le chercheur français prévient qu'une intervention en Centrafrique "doit impérativement être un effort européen et international, et non pas uniquement français". Si l'on ne veut pas que le spectre de la Françafrique soit de nouveau agité, la France ne peut pas se charger seule de la sécurisation d'un pays "indépendant". Et de conclure que, "en laissant pourrir la situation, la Centrafrique deviendra un problème géopolitique majeur pour de nombreux pays".

Source 

Paul : mais c'est délirant, pas un mot des puits de pétrole Tchadiens, que la déstabilisation du Centrafrique risque de faire passer dans d'autres mains ! Nous savons tous que les psychopathes corrompus du gouvernement n'en ont rien à battre des populations d'Afrique ou du Moyen-Orient, mais vraiment rien (voir la Libye, la Syrie, la Palestine...). Ils se couchent devant le Dieu PÉTROLE !

3 commentaires:

  1. La Françafric dans tous ses états. De Gaulle, Foccart, Giscard (bonsoir mes diams), Mittérand, Chichi, Sarko et le Flamby : le changement permanent.

    Vidéo à voir absolument : Le roi_bokassa_avant_sa_mort.mpg
    Mise en ligne le 23 avril 2011
    Vidéo http://www.youtube.com/watch?v=3zEcJdy-mw8#t=837

    L'Afrique Centrale est une grande victime de la politique mondialiste française qui dévalisa ce pays de fond en comble le laissant dans une pauvreté abjecte. Les pays ou nations tels le Niger, le Darfour qui connaissent la déstabilisation permanente, une vague "d'investisseurs/acheteurs" bienfaiteurs qui s'approprieront des richesses naturelles du sol et sous-sol de ces riches terres. Les peuples n'en retireront rien en dépit des promesses des politiciens.

    Dans cette vidéo à peine croyable, Jean Bedel Bokassa, quelque temps avant sa mort, en résidence surveillé chez Senghor la "Négritude", sur ordre de Giscard, règle ses comptes avec ce dernier : le "suicide" de Boulin, l'assassinat de De Broglie, la razzia sur les mines d'uranium, de diamants siphonnées .....etc. Les pillages continuent, seuls changent les acteurs et la mise en scène. Pauvres peuples Africains !

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  2. ça va leur porter la poisse à tous ces pilleurs

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  3. C'est un pays riche et indépendant depuis plus de 60 ans, on va pas quand même aller administrer à leur place, hein ? les hommes sont tous égaux sur la planète, alors ils sont tous responsables.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_centrafricaine

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