Un discours officiel bien huilé
Officiellement, ces beaux portiques sont censés enregistrer le passage des poids lourds, pour pouvoir ensuite calculer leur parcours, et les taxer en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Une taxe de l'ordre de 13 centimes par kilomètre.
Franchement, pas vraiment une prouesse technologique, les transpondeurs sont au point depuis des décennies, coûtent aujourd'hui très peu chers, la technologie de lecture automatisée des plaques est également perfectionnée, et de manière générale l'informatique associée au traitement de toutes ces données ne coûte plus grand chose. Alors pourquoi un tel budget pour ce projet écotaxe en apparence si simple?
Ecotaxe un coût colossal qui cache quelque chose
Alors qu'il n'avait pas encore reculé face à la colère en Bretagne, le gouvernement Ayrault annonçait le coût d'une annulation du projet : près d'un milliard d'euros!
Et ce n'est pas tout : alors que les bretons font tomber ou brûler les portiques, le coût de ces engins est révélé : environ 1 million d'euros la pièce...
Un million pour une grosse poutre en alu portée par deux poteaux, une vingtaine de caméras, quelques capteurs pour les transpondeurs des camions, un serveur et une connexion adsl... Bizarre.
Les portiques écotaxe enregistrent tout ce qu'ils voient
En fait, les portiques écotaxe font plus que simplement calculer le kilométrage des poids lourds. Ils enregistrent tout ce qu'ils voient, et ils voient presque tout : en particulier les plaques d'immatriculation. Ainsi, ce système permet de savoir qui et quand est passé sous tel ou tel portique. Une surveillance généralisée, un véritable flicage.
Ce système de surveillance explique le coût phénoménal. Il est également un coin de plus dans la porte qui défend votre liberté.
Qui a ou aura accès à ces données? Quand on voit le degré de pénétration de nos données par les services de surveillance américains, on peut être sûr que ces données privées ne seront pas privées pour tout le monde.
On peut facilement imaginer, que dans quelques années, la grande majorité des données personnelles, des opinions, des habitudes, des faits et gestes de la majorité de la population seront connus et suivis dans leur ensemble par la surveillance de leur comportements sur internet, de leurs liens sociaux, de leurs déplacements, de leurs achats. Une sorte de métaconnaissance ou métasurveillance qui sera une arme redoutable pour qui voudra assoir son autorité sur le peuple ou le priver de ses libertés. Ces portiques écotaxe sont un des éléments permettant le développement de cette métasurveillance. Il apparait important, après les révélations sur la surveillance de la NSA et de ses contreparties européennes, que le gouvernement annonce clairement les possibilités techniques de ces portiques et s'emploie à les réduire à leur objectif désigné (écotaxe) en utilisant la loi pour interdire la collecte et le stockage des autres informations et ainsi protéger nos libertés.
l'étau reptilien n'est pas une fiction ...il se resserre de jour en jour
RépondreSupprimermais avec le sourire de J P Pernault tout comme celui de De Carolis avec son
"des racines et des ailes "
la pilule est plus douce !
Après tout ,
entre les niaiseries d'un "jesus revient" ou d'un " god save the queene "
ce monde de zombies n'a que ce qu'il mérite ! :
http://www.youtube.com/watch?v=D4tq23zDITM
Comment on dit déjà ? qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ?
SupprimerOuai moi aussi je me suis posé la question à cause du cout, il y a un problème de cohérence et de logique et j'en étais arrivé à la même conclusion que l'article.
RépondreSupprimerIl y a déjà un mouchard sur les camions Français, donc cela devenait très facile et pas si onéreux de soumettre les entreprises à une déclaration de kilométrages mensuels à un organisme par exemple,
un peu comme le calcul de la TVA ou des charges.
Imaginez si vous croisez toutes les données : bornes écotaxes, compteur EDF linky, CB, smartphone, box, fichiers des divers services de l'administration impôts, cpam, ect
En fait ils savent à quelle heure on se lève, ce qu'on mange, notre niveau de vie, toutes nos dépenses, nos déplacements, ou on travaille, bref tout.
Un jour, par simple déduction du système, ils sauront si nos pneus sont lisses, ou si nous consommons anormalement trop tels produits, un peu comme les inspecteurs qui se livrent à un contrôle fiscal.