08 juin 2013

Après l’immolation par le feu, voici l’émasculation

Scène de vie quotidienne dans la Tunisie révolutionnaire.

Selon Shems FM :

le jeune homme s’est d’abord calmement adressé à l’agent d’accueil du poste de police, les vêtements tâchés de sang, son sexe tranché dans sa poche, expliquant sa lassitude face à la vie.
Puis il a sorti son organe de sa poche et entrant dans une crise d’hystérie, il a exprimé sa volonté de contribuer à la croissance économique, par le fait de s’être coupé le sexe !
Les policiers ont immédiatement appelé la protection civile pour le transporter à l’hôpital de Bizerte.

Shems FM

Cela s’est déroulé ce vendredi 31 mai 2013 et l’information est tombée dans l’oubli, noyée par un déferlement d’autres infos telles la relaxe après condamnation d’Amina, des « Femens », au versement de 300 dinars pour dégradation de lieux de culte, la sortie de cet hurluberlu de milliardaire (président de club de foot) qui durant la campagne électorale des élections à la Constituante n’avait trouvé qu’un doigt en forme de programme et le terme « Taoua » pour en signaler l’urgence (quel symbole phallique !) qui s’est dit choqué de la publicité faite à l’octroi de la Palme d’or au film d’Abdeltif Kéchiche : « La vie d’Adèle ». Et voici un morceau d’anthologie du crétinisme des nouveaux riches : « Je le dis, clairement, que ce prix n’honore que celui qui a fait le film et non la Tunisie. Ce Tunisien, qui a rendu hommage à la jeunesse tunisienne, aurait mieux fait de parler d’autre chose que de traiter le phénomène de l’homosexualité très loin de notre réalité ». Le même qui adore les effets d’annonces a promis la création de plusieurs centaines d’emplois dans une société spécialisée dans les produits d’hygiène et d’entretiens en collaboration avec l’industriel serbe Biokimia au kef. Il a aussi sa décision de créer, en partenariat avec des Américains, une université privée de renom dans la région de Zaghouan.

Il semble que l’enseignement supérieur privé soit devenu un créneau porteur pour les investisseurs locaux. En plus des universités qui sont opérationnelles telles la dénommée «Esprit» -cofinancée entre autres par la Proparco (France). Il existe d’autres projets parmi lesquels figurent une université allemande à vocation technique qui vient de faire l’objet d’un accord de principe entre les gouvernements allemand et tunisien, et celui du College Town programmé dans le cadre du « mégaprojet » Jinene Medjerda à Oued Zraga (nord-ouest).

La veille de l’acte d’émasculation du jeune homme de 20 ans, les pieds nickelés, ex-Monsieur gendre, et frère de l’ex- « châtelaine de Carthage », le trio Chiboub, Matéri et Belhassen se sont vu « blanchi » de tout soupçon de « détournement de biens immobiliers et mobiliers, ouverture de comptes bancaires et détention d’avoir financiers dans plusieurs pays dans le cadre d’opération de blanchiment d’argent », par la Cours Constitutionnelle de l’Europe qui siège à Luxembourg (grande démocratie et paradis fiscal devant l’éternel). Les attendus du tribunal se terminent comme de bien entendu par la condamnation du Conseil de l’Union européenne qui est condamnée à supporter « outre ses propres dépens ceux exposés par M Chiboub (et c’est les mêmes conclusions pour les deux autres lascars). La Commission européenne et la République tunisienne supporteront leurs propres dépens. »

Autrement dit non seulement on « blanchi » les voleurs mais on fait payé de surcroit le pays qui a eu l’outrecuidance de porter plainte contre eux. Drôle de justice européenne.

Toujours la même semaine ou se déroule cet acte insensé qui dit le désespoir d’une jeunesse coincée entre le risque d’une noyade en tentant la « Harga » (l’immolation par l’eau !), le recrutement dans les rangs « jihadistes » qui en font de la chair à canon, ou simplement bombes humaines, l’immolation tout court (mais qui ne fait même plus les gros titres des journaux, ces derniers leur préférant : « Du sexe, des scandales, des agressions : il faut leur donner. Etre dans les journaux, c’est existé » des « femens »), ou cet acte horrible de se trancher le seul membre indiquant dans une société machiste un quelconque pouvoir : le « zib », dont on vous mitraille, verbalement seulement, à tout bout de champs. Même cet organe que d’aucun porte symboliquement en bandoulière, ce jeune homme de 20 ans n’en veut plus. Il ne lui trouve aucune utilité, ni sexuelle ; dans un pays ou la misère sexuelle est généralisée, ni symbolique ; les policiers sont passés maîtres dans le traitement spécial réservé à cet organe dans les séances de torture des commissariats et des lieux de réclusion dans lesquels s’entassent une grande partie de la jeunesse qui pour une cigarette de « Zatla », qui pour un larcin, qui pour s’être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.

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9 commentaires:

  1. Dans ce chaos de fin des temps, l'article relève fort justement la désespérance d'une jeunesse pour laquelle l'avenir n'a pas d'autre couleur que le "gris plomb" : chômage, ou esclavage économique, dictature policière, une oligarchie toujours plus riche et puissante...

    L'auto-destruction et l'automutilation ne sont hélas que des offrandes faites à l'oligarchie criminelle et eugéniste, qui voudrait tant nous tuer e masse ou nous stériliser/vacciner.

    "...se déroule cet acte insensé qui dit le désespoir d’une jeunesse coincée entre le risque d’une noyade en tentant la « Harga » (l’immolation par l’eau !), le recrutement dans les rangs « jihadistes » qui en font de la chair à canon, ou simplement bombes humaines, l’immolation tout court...ou cet acte horrible de se trancher le seul membre indiquant dans une société machiste un quelconque pouvoir : le « zib » "

    Emasculation symbolique de jeunes hommes tandis que les Femen font la "une" et que les "femmes" ne sont plus le soutien de l'homme...au sein de familles unies.
    "dans un pays ou la misère sexuelle est généralisée, ni symbolique ; les policiers sont passés maîtres dans le traitement spécial réservé à cet organe dans les séances de torture des commissariats et des lieux de réclusion dans lesquels s’entassent une grande partie de la jeunesse..."

    L'union fait la force...l'oligarchie s'acharne à nous diviser, à détruire notre cohésion sociale, nos familles, nos enfants. Hyper-individualisme, féminisme, homosexualisme, droit de l'hommisme, tout ça pour arriver à leur grand œuvre : le néo-mondialisme triomphant sur une terre exsangue et sur une humanité dispersée et zombifiée.

    L'ami Pierrot

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  2. T'es pratiquement tout seul sur ton "blog " Paul ;-)

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    1. Non tu es là, plus les visiteurs qui consultent environ 5000 pages/jour depuis le redémarrage, tu vois, je ne suis pas si seul ! Merci de te préoccuper de moi, si si, c'est vraiment sympa.
      La grande majorité des visiteurs est silencieuse, pas de blabla, pas de commentaires, ce qui ne l'empêche pas de réfléchir au cours des choses.

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    2. C'est pas faux, Paul ;-)
      Ne dit-on pas : "qui ne dit mot, consent" ???
      Continuez-nous ce blog, que personnellement, je parcours presque chaque jour.

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    3. Et moins encore plus!
      ...Plusieurs fois chaque jours ;)

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  3. Ki ne dit mot, consent,....j'en suis :))

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  4. Je confirme, Paul n'est pas seul. Même si je ne commente pas toujours, je lis... et j'aime bien.

    Concernant le sujet l'ami Pierrot a tout dit en quelques mots.
    Tout pendant que les crapules auront des larbins qui s'appellent 'forces de l'ordre' ou des magistrats à leur solde (qui sont également des larbins), les choses n'évolueront pas dans le bon sens.

    Figurez-vous que je fais attention à mes achats à présent : eh bien il est parfois très difficile, voire même impossible de trouver certains articles "made in France". Et encore : lorsque l'on voit cette appellation sur les divers objets du quotidien, nous ne sommes mêmes pas certains de la provenance.

    Tout cela est voulu, planifié.
    Tenons bon, toutefois. Même si manifester pacifiquement ne sert parfois pas à grand-chose, il ne sert à rien de s'ôter la vie ou de se mutiler.

    Economiquement parlant, si chacun d'entre nous boycottais les produits fabriqués à l'étranger par des gens qui sont esclaves de ceux qui nous mènent par le mensonge, la corruption et la bêtise, peut-être que nous pourrions nous en sortir.

    Un internaute évoquait il y a quelque temps, le troc et le travail au noir... Je me demande si ce n'est pas une solution (parmi d'autres, sans doute) pour notifier notre mécontentement. Et pour ne pas enrichir les 'grandes marques' qui font capoter notre économie et exploitent les gens d'autres pays que le nôtre.
    Achetons local si nous le pouvons... c'est déjà faire acte de solidarité avec les gens de notre pays.

    Ouille ! j'ai un peu dévié du sujet. Pardonnez-moi...
    Douce nuit à tous et toutes.

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  5. Une preuve de plus que nous avons véritablement à faire a des casses burnes !!! :)

    L'ours

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    1. encore un jugement très hâtif comme souvent dès que vous vous sentez offenser

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