18 avril 2013

Des milliers de milliards de Dollars...

Agitation palpable au sein de la vie politique française : M. Cahuzac, ministre délégué au budget, disposait de fonds non déclarés en Suisse puis à Singapour, 600 000 euros d'après l'intéressé, ou seraient-ce 15 000 000 comme l'affirment d'autres sources ? Qui savait, qui aurait pu vouloir le faire condamner ? La candide presse française fait semblant de découvrir ce qui n'est que monnaie courante dans les sphères corrompues de l'État français et l'on s'amuserait presque de voir ces tartuffes désormais s'écharper publiquement afin de prouver qu'ils sont tous plus pauvres les uns que les autres : moralisation de la vie politique est le dernier mot d'ordre. Plus scandaleux encore, ce qu'il est coutume de désigner par l'affaire Offshore leaks : une centaine de journalistes membres de l'International Consortium of Investigative Journalists auraient reçu et décortiqué plus de 2,5 millions de documents concernant 120 000 sociétés offshore. Parmi les généreux mécènes finançant le consortium, oeuvrant ainsi pour la transparence financière de par le monde, on trouve entre autres l'Open Society Foundations, créée par M. Soros qu'il devient inutile de présenter. De là à prétendre que ces informations furent volontairement mis en avant pour faire oublier les véritables scandales financiers, il n'y a qu'un pas.

Mais de quoi parlons-nous exactement ? Des 25 000 milliards de dollars qui seraient, selon Tax Justice Network, cachés dans les paradis fiscaux ? [1] Peut-être bien pire que cela, si l'on recoupe divers témoignages de la dernière décennie qui tendent à établir l'existence d'un univers financier parallèle au sein duquel les sommes mises en jeu sont considérablement supérieures à celles de l'économie réelle.

Avant toute chose, rappelons que les équivalents respectifs des mots anglais thousand, million, billion, trillion, sont mille, million, milliard et billion. Ainsi, one trillion dollars équivaut en français à un billion de dollars, soit 1000 milliards de dollars. Seules les dénominations françaises sont utilisées dans ce qui suit. Les dettes publiques de la France, des États-Unis et du monde représentent donc respectivement environ 2 billion d'euros, 17 billions de dollars et 50 billions de dollars. [2] Ces chiffres sont à garder en mémoire.


Fig. 1 – Billets de cent dollars

Marie Laforêt fut mariée pendant plus de douze ans à un agent de change suisse, Éric de Lavandeyra. D'après le témoignage qu'elle déposera auprès de Maître Leclerc les 25 et 26 octobre 2001 [3], son mari lui demanda tout d'abord d'assister à une conférence privée tenue par un puissant marchand d'armes lybien, Sala El Fitouri, à propos du concept de mort. Il aurait également tenté de la faire entrer au sein de l'Ordre du Temple Solaire. Durant les dernières années de leur mariage ainsi que bien après, Marie Laforêt prétendra subir des menaces répétées de la part d'Éric de Lavandeyra et être la victime de plusieurs tentatives d'assassinat, allant de la chute de décors de cinéma au sabotage des freins et des pneus de sa voiture. Après leur séparation abrupte, Éric de Lavandeyra ne fut pas en mesure de récupérer son ordinateur portable resté dans l'appartement de Marie Laforêt et duquel elle avait fait changé les serrures. Le 13 septembre 2001, Antoine Schüller, fils de Didier Schüller et ami d'enfance de Diego, l'un des enfants du premier mariage d'Éric de Lavandeyra, viendra la trouver pour lui demander de l'héberger, ayant été mis à la porte par son ami Diego. Marie Laforêt lui demandera alors de s'intéresser aux dossiers contenus sur le disque dur de l'ordinateur oublié. Les découvertes qu'ils y firent furent, selon eux, incroyablement importantes. Ils essaieront de les confier à la justice, puis, devant l'insuccès de leur tentative, ils tenteront de s'expliquer dans l'émission Tout le monde s'explique, animée par Thierry Ardisson. [4,5] Au cours de son intervention, Marie Laforêt prétendra notamment, au détour de la conversation, qu'une organisation dont elle ne mentionne pas le nom disposerait d'un budget 250 fois supérieur à celui de la France.

En 2002, le budget de la France s'élèvait à 291 milliards d'euros. [6] Les sommes dont disposeraient cette fameuse organisation s'élèveraient donc à 73 billions d'euros, plus que le montant de la dette mondiale ! Impossible, n'est-ce pas ? Peut-être.

Le 11 avril 2005, Ashley Mote, un membre britannique du Parlement Européen, mentionnera l'existence d'un fonds secret clandestin basé à Bruxelles et soulèvera la question de possibles liens existants entre ce fonds et l'Union européenne [7]

« Mesdames et Messieurs,

J'aimerais attirer votre attention sur le Fonds de sécurité globale, créé au début des années 90 sous les auspices de Jacob Rothschild. C'est un fonds basé à Bruxelles, mais ce n'est pas un fonds ordinaire. Il n'effectue aucune transaction économique, il n'est pas listé mais au contraire possède un but bien différent : il est utilisé pour des opérations d'ingénierie géopolitique, apparement sur les conseils des services secrets. J'ai déjà demandé des éclaircissements sur la prétendue implication des services secrets de l'Union européenne dans la gestion de caisses noires dans des comptes offshore et je suis toujours dans l'attente d'une réponse. Donc à cette question, j'en ajoute désormais une autre : quelles sont les connexions de l'Union européenne au Fonds de sécurité globale et quelles relations entretient-il avec les institutions de l'Union européenne ? Merci. »

La question d'Ashley Mote au Parlement européen est l'unique intervention publique faisant état de l'existence de ce Fonds de sécurité globale. Il n'obtiendra évidemment aucune réponse.

Christopher Story est un écrivain et éditeur, qui fut également conseiller du gouvernement britannique spécialisé dans les affaires économiques et de renseignement. [8] Fils de colonel, il étudia au collège Eton puis à l'Université d'Oxford, au sein du collège Christ Church. En 1963, il fonda sa propre compagnie d'édition, World Reports Limited, spécialisée dans le monde du renseignement. A partir des années 1970, il publie International Currency Review, comptant parmi ses inscrits la Banque mondiale, la Réserve fédérale ainsi que la Banque d'Angleterre. De 1979 à 1990, il sera conseiller économique auprès de Margaret Thatcher. Après qu'il a racheté le journal Soviet Analyst, Anatoli Golitsine, un transfuge du KGB, lui confiera l'intégralité des rapports qu'il avait effectués pour le compte de la CIA et qui seront publiés sous le titre The Perestroika Deception. Christopher Story n'est donc pas n'importe qui et dispose de nombreux contacts dans le monde du renseignement.

Il est l'une des très rares personnes à s'être intéressées au Fonds de sécurité globale. Dans la préface du dernier livre qu'il a été en mesure de publier, The New Underwold Order [9], on peut notamment lire :

« L'auteur a été engagé dans des recherches détaillées sur les processus par lesquels la mafia mondiale se refinance elle-même, au niveau intergouvernemental, où de la monnaie de singe est créée à partir de rien par des moyens d'exploitation sophistiquée du système financier international de monnaie fiduciaire. A ce niveau, des milliards sont convertis en billions en l'espace de, disons, 18 mois. »

Christopher Story prétend avoir été en relation avec Leo Wanta, un opérateur de haut niveau des Services secrets des États-Unis. Leo Wanta était notamment l'un des cosignataires et constituants de l'un des comptes des Services secrets des États-Unis chez Ameritrust, disposant de 210 milliards de dollars. George H.W. Bush, ancien président, aurait exigé de Leo Wanta qu'il lui permette de retirer des fonds de ce compte, ce que Wanta aurait refusé, prétextant que le compte appartenait au gouvernement des États-Unis, non à un individu. Par la suite, de par sa fonction importante dans le monde du renseignement et des finances, Leo Wanta aurait effectué des audits du fameux Fonds de sécurité globale. Ayant remarqué qu'il était siphonné par certaines personnes dont George H.W. Bush, Wanta aurait alerté le Département du trésor des États-Unis, alerte qui restera sans suite mais qui lui vaudra bien des ennuis. Se rendant compte que son gouvernement n'était pas le réel bénéficiaire de ces sommes, Leo Wanta aurait alors confié ces informations à Christopher Story : le Fonds de sécurité globale aurait été créé de 1989 à 1992 via la participation de plus de deux-cent banques internationales. Originellement, il comprenait 27,5 billions de dollars, environ l'équivalent de la moitié de la dette mondiale. En 2006, « bien au-delà de 60 billions de dollars »...

Fig. 2 – Une note de transferts du Fonds de sécurité globale, annotée par Leo Wanta

C'est justement en 2006 que Lord James de Blackheath a rejoint la Chambre des Lords du Parlement britannique. [10] Lord James est tout à fait reconnu au sein du monde économique et financier [11] : il a travaillé pour la banque Lloyds de 1959 à 1964, puis pour Ford Credit's à partir de 1964. Il devient ensuite le directeur de plusieurs entreprises qu'il devait sauver du naufrage financier. En 1989, il devient le président de Eagle Trust, un conglomérat industriel et télévisuel. En 2000, il fut nommé à la présidence du prestigieux projet Millennium Dome. On mit à son crédit le sauvetage du projet qui connaissait d'importantes difficultés financières. Il a enfin travaillé en tant que consultant pour Cerberus Capital Management.

Le 16 février 2012, devant la Chambre des Lords, Lord James effectuera un discours au cours duquel il évoquera, non sans paraître mal à l'aise, l'existence de transferts bancaires pour un montant de 15 billions de dollars. [12,13] Contrairement à ce qui a été suggéré à la suite de ce discours, Lord James ne s'est pas fait avoir par une arnaque Internet semblable à celle d'un richissime prince nigérien voulant transférer sa fortune dans des banques européennes. Ce serait non seulement faire insulte à sa carrière et sa fonction au sein du gouvernement britannique, mais également mentir éhontément au vu de la présentation de l'affaire qu'a fait Lord James devant la Chambre des Lords.

Ce dernier commencera par préciser qu'il a enquêté sur cette affaire pendant deux ans : l'affaire débute en avril 2009 avec un prétendu transfert de 5 billions de dollars à la banque HSBC au Royaume-Uni. Sept jours plus tard, 5 autres billions parvinrent à HSBC et trois semaines plus tard, à nouveau 5 billions. Un total de 15 billions de dollars est prétendument passé entre les mains de HSBC avant d'être transféré à la Royal Bank of Scotland. Ayant cherché la provenance de ces sommes, Lord James affirme qu'elles proviendraient de Yohannes Riyadi, un descendant d'une dynastie ayant régné sur l'Indochine. Yohannes Riyadi aurait prêté de son plein gré cet argent au Département du Trésor des États-Unis dans le but de soutenir le dollar. Lord James explique :

« M. Riyadi m'a envoyé un document remarquable daté de février 2006, dans lequel le gouvernement des États-Unis l'a invité à une rencontre avec la Réserve Fédérale de New-York. […] Ce document surprenant prétend avoir été (sic) une rencontre dont M. Alan Greenspan était l'un des témoins ayant signé au nom de la Réserve Fédérale de New-York de laquelle il était président. […] Il est signé par Timothy Geithner en tant que témoin du Fonds monétaire international. Le FMI a envoyé deux témoins, l'autre étant M. Yusuke Horiguchi. […] Il y a de nombreuses autres signatures sur ce document. Je n'ai pas une photocopie : je dispose de la version originale du contrat. »

Lord James prétend donc avoir reçu le document original de la part de Yohannes Riyadi lui-même. Continuant son enquête, Lord James cherchera à savoir d'où proviennent les actifs financiers soutenant ces 15 billions de dollars, sans succès.

« J'ai une lettre de M. Riyadi lui-même, qui me dit qu'il a été forcé de faire cela, […] et qu'on lui a dérobé tout son argent. Je suis bien sûr prêt à reconnaître que l'une des possibilités est que M. Riyadi lui-même a monté toute cette histoire dans le but d'essayer de gagner quelque dédommagement. Mais cela devient plus compliqué que cela puisque chacun de ces transferts de 5 billions de dollars a été reconnu et réceptionné par des cadres seniors de HSBC et de la Royal Bank of Scotland. J'ai l'ensemble de ces reçus pour tout cet argent. Pourquoi une banque voudrait archiver des reçus pour 15 billions de dollars si cet argent n'existe pas ? »

Les 15 billions de dollars auraient donc d'abord été transférés du compte de Yohannes Riyadhi vers la Réserve Fédérale de New-York, puis transférés à la JP Morgan Chase de New-York avant d'être réémis vers la HSBC de Londres puis la Royal Bank of Scotland. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car Lord James laisse entrevoir la possibilité de générer des gains colossaux sur ces sommes.

« Chacune de ces banques, sans exception, est une banque enregistrée pour utiliser des obligations à moyen terme afin de transférer les fonds entre elles avec une formule prédéfinie. […] Quiconque connaît les règles du FMI sent l'arnaque. Le FMI a des règles très strictes pour la validation de monnaie suspecte. Il y a deux façons de faire cela. Soit vous passez par une grande banque centrale, comme la Banque d'Angleterre, ou vous passez par une banque gérant des obligations à moyen terme, qui est alors capable d'utiliser ces fonds lors de la session nocturne du marché des obligations à moyen terme européen où elles peuvent réaliser entre 1 et 2,5 pour cent de profit par nuit. Les intérêts composés sur cette somme sont immenses. Si tout cela est authentique, d'énormes profits sont réalisés sur cet argent quelque part. »

Comme l'écrivait Christopher Story :

« A ce niveau, des milliards sont convertis en billions en l'espace de, disons, 18 mois. »

Lord James confiera l'intégralité des documents en sa possession au gouvernement britannique, mais l'affaire restera sans suite.

Il est bien sûr possible de voir en ces différentes affaires de la folie, de l'incompétence ou du complotisme. Si jamais toutefois elles s'avéraient véritables, elles impliqueraient l'existence d'un monde souterrain de la finance littéralement déconnecté non seulement de l'économie réelle mais également du monde de la finance tel qu'il est présenté. A la vue de chiffres aussi impressionnants, la crise économique que le monde entier connaît prend un tout autre visage : celui d'une vaste escroquerie qui n'a de fondements réels que ceux qu'on veut bien lui donner. Des milliers de milliards d'euros dont l'existence est à moitié fictive seraient stockés dans des fonds clandestins dont le Fonds de sécurité globale n'a aucune raison d'être l'unique représentant.

Source

5 commentaires:

  1. "vaste escroquerie qui n'a de fondements réels que ceux qu'on veut bien lui donner. Des milliers de milliards d'euros dont l'existence est à moitié fictive seraient stockés dans des fonds clandestins..."

    Du vent, quoi ! Mais qui coûte la vie à tant et tant de gens !
    L'argent en soi n'a aucune valeur.

    C'est quoi, le mal ? ne pas respecter la vie.

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  2. Tout ce qui fût saisie depuis la pègre, aux mafias mondiales, elles l'ont récupéré en 1 jour !!!

    Telle est l'obstacle à la progréssion spirituelle de l'humanité.
    Grâce, ou par l'intérmédiaire, notamment, des sociétés secrêtes.

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  3. Bonjour Elba,

    L'argent en soi n'a aucune valeur. Pourtant sans argent comment vivre actuellement ?

    Le système de vampires auquel nous assistons, génère une nausée générale, nous appelons donc de tous nos voeux à la cessation de ces magouilles planétaires. Je pense que ceux qui en sont les auteurs malfaisants, conduisent la barque jusqu'à l'échouage, afin que les peuples réclament un autre système. Ce système est déjà prêt dans les tiroirs, il s'appelle dictature mondiale.
    Mais rien ne dit, qu'il pourra s'appliquer comme ils l'entendent. Un plan satanique en instance est toujours confronté à la lumière, à ce que nous pouvons appeler aussi amour sans mièvrerie.

    Pour finir, sans haine, paisiblement, je voudrais citer David Rockefeller dans ses mémoires :
    ""Quelques uns croient même que nous, la famille Rockefeller, faisons partie d'une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des Etats-Unis, caractérisant ma famille et moi en tant qu'internationalistes et conspirant avec d'autres autour de la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu'une structure économique. Un seul monde si vous voulez. Si cela est l'accusation, je suis coupable et fier de l'être.""

    Edouard

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  4. Je suis d'accord avec toi, Edouard : nous avons remplacé l'échange de services par des billets dont il est impossible ou presque de nous passer actuellement. Tout cela, dans le principe de faciliter l'échange. Ce qui est une bonne chose en soi, dans la mesure où règne une certaine équité, ce qui est bien loin d'être le cas, comme nous le savons tous.

    Mais quelle valeur a l'argent qui est généré par les ordinateurs ? "L'argent" de ceux qui parient à la hausse ou à la baisse des entreprises ? Etre actionnaire, si je comprends bien, c'est à la base investir de l'argent pour aider une entreprise à fonctionner... et en retirer une partie des bénéfices dans le cas où tout va bien. Nous sommes à mille lieux de ce fonctionnement initial.

    Quelle valeur a l'argent dans le prix d'un baril de pétrole ? Dans le prix (que j'ignore, d'ailleurs,) d'un gramme de cocaïne qui détruit le cerveau et la vie des jeunes ? Quelle valeur a l'argent dans le salaire d'un présentateur de télévision ou d'un joueur de foot mondialement connu ou d'un simple ouvrier ?
    Les dés sont pipés.

    Et sans haine non plus, mais avec de la peine au coeur, je me demande si David Rockefeller est fier d'être coupable de détruire : des vies humaines, des traditions, des forêts amazoniennes, la paix dans des pays qui fonctionnaient pas si mal que ça...
    Et je me demande aussi ce qu'il entend par "structure économique" dans le sens de "construire".
    Et je prie pour qu'il change d'opinion. Même si cela est peut-être inutile (de prier, je veux dire)...

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  5. Etre actionnaire...

    C'est-à-dire avoir des actions dans des sociétés qui licencient ou délocalisent leur activité au nom du profit de l'actionnariat.

    Des grands-parents actionnaires ont expérimenté cette situation dans la douleur, lorsque leur petit-fils a été viré de la société dont le rendement les ravissait.
    Scier la branche sur laquelle nos descendants vont s'asseoir ou après nous le déluge ?

    Nous prions aussi pour un monde meilleur, toutes les sincérités sont utiles.

    Edouard

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