C’est peut-être le scandale financier du siècle. Un des coupables, la banque UBS, a lâché le morceau. Les plus grandes banques du monde se seraient entendues pour manipuler le Libor, le principal taux d’intérêt de la planète finance. Il y en aurait pour des milliers de milliards de dollars.
«Libor» : l’acronyme ne vous dit peut-être pas grand-chose.
Derrière ces cinq lettres se cache pourtant l’un des plus grands
scandales financiers présumés de l’histoire. Plusieurs grandes banques
internationales sont soupçonnées d’avoir manipulé le London Interbank
Offered Rate (Libor en abrégé) afin de camoufler leurs difficultés de
financement lors de la crise financière.
Parmi elles, que des grands noms de la finance mondiale : Bank of
America, Barclays, Citibank, Crédit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP
Morgan, Royal Bank of Scotland, UBS… L’enjeu est colossal. Le Libor est
étroitement lié au fonctionnement de l’un des plus grands marchés
monétaires du monde : le marché interbancaire (celui où les banques se
prêtent entre elles), dont la taille est estimée à 90.000 milliards de
dollars.
Dans le collimateur de plusieurs autorités de contrôle (aux
Etats-Unis, en Grande Bretagne, au Japon et en Suisse, notamment), ces
établissements financiers appartiennent en fait au «club» des 16 banques
qui participent à la fixation quotidienne du Libor, le taux
interbancaire offert à Londres.
«Trafiquer» le niveau réel du Libor peut avoir des conséquences
considérables sur les coûts de financement des entreprises et des
particuliers. Crise ou pas, «la manœuvre est double, souffle un vieux
briscard de la finance internationale. Il s’agit de tirer vers le bas
les taux à court terme sur les dépôts tout en gonflant les taux à plus
long terme pour les grands crédits syndiqués aux entreprises.» Sans
oublier que tirer les taux à court terme vers le bas permet de se
refinancer à bon compte tout en rassurant les marchés sur sa solidité
financière. Intéressant quand on a de gros besoin de liquidités.
L’opacité qui entoure cette affaire de manipulation de taux
témoigne de l’âpreté du combat mené Londres pour éviter toute
régulation. Face aux récentes propositions de directives européennes
visant à maîtriser la finance de l’ombre, les banquiers anglo-saxons
resserrent les rangs.
Sébastien Buron
Toutes ces manipulations me dépassent grandement. Cependant la "racaille" ne se trouve pas forcément dans les cités où les gens n'ont pas de travail et où Sarko devait donner un coup de Kärcher selon ses dires. Elle se trouve bien plus haut.
RépondreSupprimerEnfin... tout ça dépend de ce que l'on appelle 'haut'.
J'espère qu'il existe des hommes intègres, épris de justice et suffisamment puissants pour déjouer ces complots contre le peuple.
Vraiment, l'année 2012 est pleine de surprises. Peut-être, oui, est-ce l'année des "révélations" (apocalypse.)
La "haute société" "vole" bien bas.