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29 mai 2012

"Eiscat Svalbard Radar", Haarp européen ?

Le 22 août 1996, l'un des Très Grands Equipements cofinancé par le CNRS, le radar à diffusion incohérente " Eiscat Svalbard Radar" (ESR), sera inauguré sur l'île Svalbard, à 80° de latitude Nord. ESR est consacré à l'étude de la haute atmosphère et de l'ionosphère, et au couplage entre le Soleil et la Terre (interaction vent solaire/magnétosphère terrestre).
Les premiers tests d'observation de l'Eiscat Svalbard Radar ont eu lieu le 16 et le 17 mars 1996 et ont été concluants. Ce radar a été construit grâce à une collaboration entre l'Allemagne, la France, la Grande Bretagne, la Finlande, la Norvège et la Suède dans le cadre de l'association scientifique EISCAT (European Incoherent Scatter Scientific Association). Outre le radar de Svalbard, EISCAT est composé de deux antennes radar réceptrices situées à Kiruna en Suède et à SodankylŠ en Finlande et de deux antennes émettrices, réceptrices situées à Tromsk en Norvège. En novembre 1995, le Japon avec le National Institute of Polar Research of Japan est devenu le septième membre de la Société EISCAT, ouvrant la perspective d'une seconde antenne sur l'île de Svalbard.


Le Soleil émet de la lumière dans une large gamme spectrale. Dans l'extrême ultraviolet, son rayonnement électromagnétique est assez énergétique pour arracher des électrons à l'oxygène et à l'azote de l'atmosphère, au-dessus de 80 km, créant ainsi l'ionosphère. Celle-ci sert à la fois de bouclier à la planète, et de réflecteur pour les communications radio entre les pays. Dans l'ionosphère naviguent en outre les satellites. Enfin, l'ionosphère constitue un laboratoire naturel de plasma (c'est-à-dire un mélange de gaz neutre et de gaz ionisé) difficile à étudier en laboratoire et qui constitue plus de 99 % de l'Univers.

En outre, le Soleil perd en permanence des électrons et des ions dans un flux appelé le " vent solaire ". En l'absence du vent solaire, le champ magnétique terrestre serait en première approximation celui du dipôle magnétique. L'impact du vent solaire avec le champ magnétique de la Terre produit un phénomène comparable au vent d'une soufflerie sur un obstacle : une onde de choc à l'avant, qui conduit les particules solaires à contourner la Terre à environ quinze rayons terrestres (96 000 km) de son centre. Notre planète se trouve donc confinée dans une cavité : la magnétosphère. Ecrasée sur la Terre par le vent solaire côté jour, cette magnétosphère s'étend en une longue queue magnétique de plusieurs dizaines de rayons terrestres côté nuit, où à environ trente rayons terrestres, les particules d'origine solaire se retrouvent en une zone encore mal connue. Une partie de ces particules est expulsée vers l'espace, le reste retournant vers la Terre. C'est par cette brèche que des électrons et des ions du vent solaire peuvent pénétrer dans la cavité magnétosphérique. Ils se rapprochent de la Terre jusqu'à ce que le champ géomagnétique devienne assez intense pour les piéger. Ils " spiralent " alors autour des lignes de force du champ et vont se précipiter dans l'atmosphère au niveau des pôles, sur un ovale situé typiquement entre 65 et 75 degrés de latitude. Au cours de ce retour vers la Terre, sous l'action conjointe (encore mal comprise) du champ magnétique et du champ électrique présents dans ces régions, ces électrons sont accélérés jusqu'à une dizaine de milliers de km/s. En s'engouffrant dans l'atmosphère, les particules entrent en collision avec celle-ci. Certaines collisions ionisent les atomes et les molécules, d'autres collisions réfléchissent les électrons et les ions vers l'autre hémisphère. Le troisième type de collisions, qui est le plus important quantitativement, concerne celles qui excitent le gaz neutre. Enfin, les électrons précipités et cascadés vont chauffer les électrons ambiants par friction dans des proportions considérables. Les ions, atomes et molécules excités reviennent à leur état d'équilibre en émettant du rayonnement, entre autres dans le visible. C'est le phénomène d'aurore polaire : boréale au nord, australe au sud.

Cependant, entre le côté jour et le côté nuit, les lignes de force du champ magnétique terrestre sont ouvertes sur l'espace interplanétaire. Les particules du vent solaire peuvent s'engouffrer dans ces " cornets polaires " et se précipiter vers l'atmosphère. C'est la seconde brèche dans la carapace magnétique terrestre. En outre, dans ces régions, des ions de la haute atmosphère peuvent s'échapper de la magnétosphère. Cette région reste jusqu'à ce jour relativement mal connue.

Un effort sans précédent a été engagé pour comprendre ces phénomènes physiques et les mécanismes qui en sont à l'origine, EISCAT et l'Eiscat Svalbard Radar (ESR) étant une composante indispensable de cet effort international.

Eiscat Svalbard Radar consiste en une antenne de 32 m de diamètre et en un émetteur/récepteur à environ 500 MHz, qui permettra d'étudier l'ionosphère entre 70 et 2000 km d'altitude sur une bande de dix degrés de latitude. Il délivrera une puissance de 500 kW en des impulsions de quelques dizaines de micro secondes. Cette onde électromagnétique, en traversant le plasma ionosphérique, met en mouvement les électrons, qui réémettent une onde (onde diffusée). La connaissance de la distribution en fréquence de la puissance (le spectre en fréquence) de l'onde diffusée, permet de déduire les paramètres du plasma ionosphérique tels que :
- les températures (énergie) des ions et des électrons ;
- la densité des électrons ;
- la vitesse d'ensemble des ions ;
- la fréquence de collisions entre les ions et les particules neutres et la composition ionique.
Pour obtenir de telles informations il est indispensable d'avoir une très forte puissance d'émission, un bon rapport signal sur bruit nécessitant des récepteurs refroidis et un traitement du signal très sophistiqué. Le radar ESR prend en compte toute ces spécificités.

Les recherches autour de EISCAT et ESR sont essentiellement fondamentales. Le radar a été conçu et construit pour étudier l'atmosphère et l'ionosphère polaires. L'étude du couplage magnétosphère - ionosphère - thermosphère avec son système de courants, son champ de convection et la dynamique des neutres est un des objectifs prioritaires. L'échappement des ions de l'ionosphère vers la magnétosphère, le bilan de l'énergie déposée par le champ électrique, par les précipitations dans l'atmosphère terrestre et l'apport au niveau de la Terre que ceci représente est toujours un sujet ouvert. En outre grâce à ESR, on espère découvrir à quoi ressemble la reconnection transitoire entre le champ magnétique interplanétaire et le champ magnétique terrestre, comment est composée l'ionosphère polaire, aussi bien en terme de composition ionique que de températures, ou encore cartographier la circulation ionosphérique globale au dessus de la calotte polaire

La compréhension de tous ces phénomènes a aussi son importance pratique dans les possi-bilités de prédiction de l'activité aurorale. Celle-ci - aurores discrètes ou diffuses - perturbe la propagation des ondes électromagnétiques. La prédiction de cette activité est très importante pour les transmissions d'images de télévision dans les régions polaires, pour les communications radio utilisant les fréquences HF et enfin pour des raisons purement militaires telles que la surveillance de la zone polaire.

(D'après CNRS-Info numéro 326 (1/07/96) 

2 commentaires:

  1. Svalbard - est-ce un "hasard" ? est le lieu de l'arche de Noé végétale, coffre fort des semences du monde, financé par...Bill Gates et Monsanto entre autres. Bill est d'ailleurs actionnaire de Monsanto.

    La "spirale bleue " de Norvège eut lieu, en Décembre 2009, à proximité de la station radar de ce "HAARP européen". A l'époque, la rumeur fut que c'était l'échec du lancement d'un missile intercontinental Russe qui avait causé la spirale.
    Il est toutefois possible que la station HAARP ait servi à dérégler l'électronique et à faire rater le tir Russe...mais de là à pouvoir provoquer cette "spirale bleue"...peut-être par ionisation des particules et micro déchets grâce aux flux d'ondes radar, après la désintégration de ce missile.

    D'autres lanceurs Russes (notamment la sonde prévue pour Mars, Probos) ont connu d'étranges défaillances électroniques aussi.

    Cette station est donc vraisemblablement une arme secrète de l'Otan, camouflée en "installation de recherche" (comme HAARP de Gakona). Svalbard étant un territoire où le NWO a implanté son "Arche végétale", cela ne fait que renforcer la présomption. La "guerre climatique" fait partie des axes stratégiques du pouvoir mondial définis notamment par la CFR (Think Tank mondial de la cabale).

    L'ami Pierrot

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  2. Une intéressante
    carte des implantions HAARP dans le monde :
    http://www.renovatiotv.com/blog/carte-des-installations-haarp-dans-le-monde.html

    Voila à quoi servent vos impôts et taxes !

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